"Black Blanc Beur, il n'est plus du tout positif ce slogan"

"Black Blanc Beur, aujourd'hui, il n'est plus du tout positif ce slogan. C'est exclusif de tout un tas de personnes." Brut est partenaire du Nikon Film Festival. Pour en savoir plus et participer jusqu'au 17 février : www.festivalnikon.fr

Ils veulent rendre le mouvement “Black-Blanc-Beur” plus inclusif


Matthieu Ponchel et Princia Car ont réalisé, dans le cadre du Nikon Film Festival, un court-métrage du intitulé “ Black-Blanc-Beur”, qui propose une nouvelle vision de ce slogan générationnel, et tentent de le rendre plus inclusif. Brut a pu discuter avec eux.


“Il n’est plus du tout positif, ce slogan”


C’est un slogan qui, il y a des années, était déjà une forme de révolution. Mais aujourd’hui, les révolutions changent, et s’ouvrent. Il n’est plus du tout positif, ce slogan”, explique Princia Car.


Leur film est découpé en deux parties. La première fait référence à l’ancienne génération, celle de “Black-blanc-beur”, qui à l’image est représentée par une manière de filmer en noir et blanc, un format carré. Les dialogues illustrent une jeunesse à l’inclusivité limitée : en dehors des noirs, des arabes, des blancs, on n’inclut pas les femmes, ou les autres ethnies.
La seconde partie, en couleur, est une apologie de la nouvelle génération. Cette fois-ci, on voit des femmes dans des situations de pouvoir, il existe une réelle diversité ethnique et culturelle.


Les réalisateurs sont heureux de constater qu’il y a une ouverture des mentalités : “Ce qui est génial, c’est que cette génération se pose ce genre de questions, alors que nous, on ne se les posait pas.


La responsabilité des réalisateurs


On a conscience que faire un film, ça crée un certain imaginaire, ça crée des traces, ça crée des manières d’appréhender la vie, donc c’est tout sauf anodin”, explique Princia. “On considère que toute œuvre d’art est politique. Autant s’en servir pour dénoncer quelque chose, ou proposer”, ajoute Matthieu.


Matthieu et Princia expliquent avoir constaté qu’au sein de leur école de cinéma, “on filmait des blancs, parce qu’on est blancs.


Il conclut : “Au bout d’un moment, le cinéma, il avancera pas, si les blancs ne font que des films de blancs (…) il faut que nous aussi, on fasse des films qui représentent la société. Et la société elle est pas blanche, elle est pas hétéro, et elle est pas mec.


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