Mon premier jour en France avec Darren Tulett

Œufs durs et café-calva... C'est comme ça qu'il a découvert Paris. Sur une idée d'un pote, le journaliste sportif Darren Tulett a quitté l'Angleterre pour la capitale française. Et son premier jour en France, voici comment il l'a vécu.

“Ma première expérience en France, c’est un café-calva”


“Et y avait ce truc, je n’avais jamais vu ça de ma vie, y avait un petit stand avec des œufs durs, donc tu pouvais prendre un œuf dur, ce n’était pas cher. Et là, tu demandes le sel… ‘Un peu de moutarde, s’il vous plaît.’ Et puis on te donnait du pain ! Donc nous, on se goinfrait avec un seul œuf qu’on payait.” Plusieurs années en arrière, Darren Tulett arrive du Royaume-Uni pour la France, et surtout Paris. L’Anglais, aujourd’hui journaliste sportif pour les chaînes de télévision françaises, découvre une toute nouvelle culture au-delà de la Manche. “Je découvrais ce truc-là, l’expresso. Parce que chez nous, le café, c’était comme de l’eau chaude, mais marron. Là, tout d’un coup, on découvrait des goûts, des boissons, de la nourriture… Mais je ne connaissais rien de tout ça ! Donc tout était différent, tout était mystérieux, tout était une aventure, en fait”, se rappelle-t-il.
Le premier jour en France de Ivan Argote, artiste colombien


Pour lui, la France était une expérience à vivre. “Mon pote, c’est lui, Nick, qui a vraiment voulu venir ici. Il m’a un peu entraîné dans son idée. Et pour moi, c’était un peu : ‘Pourquoi pas ? L’aventure !’ Et si ça dure 3 mois, je serais rentré à la maison… J’aurais vu mes potes: ‘Oh, t’étais où, Darren ?’ ‘Oh, I was in Paris, baby!’” Il tenait alors à arpenter tous les recoins de la capitale française. “J’ai découvert ce qu’était la carte Orange à l’époque. Donc aujourd’hui, c’est le pass Navigo. Tu pouvais aller n’importe où pendant tout le mois. Je n’avais jamais entendu parler d’un truc pareil, c’était magique ! Tous les bus ! Une fois que tu avais ta carte Orange, tu pouvais faire ce que tu voulais. Donc, quand je ne travaillais pas, je montais dans n’importe quel bus pour voir jusqu’où on allait. Et on découvrait Paris comme ça. Parfois, ça t’amenait là où tu ne voulais pas aller du tout. Mais parfois, tu voyais, voilà, des rues que tu n’aurais pas vues avant. Et quand je suis venu à Montmartre la première fois, je me suis dit : ‘OK, c’est là que je dois vivre, c’est ici, c’est trop beau’.”
Le premier jour en France de Giuseppe, champion du monde de pizza


Le jeune homme se trouve alors un appartement dans le quartier. “On a dû rester cinq ans là-haut, rue Paul-Albert, Montmartre. On a connu tous les petits bars ici, évidemment. Quand des amis venaient nous rendre visite aussi, c’était un peu magique, ils étaient : “‘Waouh, vous habitez Montmartre, les gars !’ ‘Ouais, bah oui… En plus, on est profs d’anglais, tu le crois ?’”, se souvient-il. “Je n’avais pas vraiment voyagé, donc je viens ici et tout n'était tellement pas comme chez moi que j’étais, enfin, je le suis encore un petit peu, mais voilà, les yeux comme ça… Je m'extasiais peut-être un peu trop, j’étais un peu trop enthousiaste peut-être pour le monde cynique dans lequel on vit, mais j’étais tellement heureux d’être là, d’être ailleurs et petit à petit, en me disant : ‘Oh, ça fait un an. Oh, ça fait deux ans, trois ans.’ Et maintenant, c’est plus que la moitié de ma vie et je changerais contre rien, en fait.”
Le premier jour en France de Hyojeong Kim, sud-coréenne


Ma liste

list-iconAjouter à ma liste
avatar
Brut.