Mutualisme : quand des fourmis protègent un acacia

Des fourmis qui protègent un arbre des dangers en échange du gîte et du couvert. C'est la relation fascinante et fusionnelle observée dans les forêts d'Amérique Centrale.

La relation fusionnelle entre un végétal et une fourmi, c'est la myrmécophilie


Cet arbre et cette fourmi ont une relation fusionnelle… Ils ne peuvent presque pas se passer l'un de l'autre. C'est ce que les scientifiques appellent la "myrmécophilie".


L'arbre, c'est l'acacia "corne de bœuf", que l'on retrouve en Amérique Centrale. Là, il est exposé à de nombreux dangers : mammifères herbivores, insectes parasites… Pour se défendre, il entretient une relation mutualiste avec la fourmi Pseudomyrmex ferruginea, une relation qui bénéficie aux deux espèces.


Les épines creuses de l'acacia "corne de bœuf" offrent un abri idéal à ces fourmis, où elles peuvent se reproduire et se protéger du climat. En plus, l'arbre produit des corps beltiens :
des petites excroissances riches en protéines et en sucres, qui servent seulement à nourrir les fourmis. Grâce à l'arbre, ces fourmis ont ainsi le gite et le couvert.


En échange, les fourmis défendent férocement l'acacia : elles attaquent tout insecte ou mammifère qui tente de se nourrir de l'arbre. Lorsqu'une fourmi repère un intrus, elle émet un phéromone qui pousse toute la colonie à attaquer;


On pense que certains mammifères peuvent sentir ce phéromone et évitent donc les acacias "corne de bœuf". Mais ce n'est pas tout : au sol, les fourmis détruisent les jeunes plantes qui risquent d'entrer en compétition avec l'arbre.


Les fourmis entretiennent de nombreuses relations mutualistes complexes avec d'autres espèces animales et végétales. C'est la myrmécophilie.


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Brut.