1894: Quand la voiture électrique représentait déjà l'avenir

Quand la voiture électrique représentait déjà l'avenir, c'était en 1894. Retour en images.

Quand la télé parlait de voitures électriques en 1968


Au journal télévisé de 1968, on évoquait « l’oeuf électrique », et on revenait sur les débuts ratés de l’automobile électrique. Extrait.


Vous ne la connaissez pas ? Elle est pourtant en circulation depuis 1942. C'est l'oeuf électrique de Paul Arzens. L’inventeur s’explique : « Pour les villes, certainement que la traction électrique doit son avantage à sa propreté, à son côté pratique, puisque tous les éléments, tous les instruments ménagers sont aujourd'hui électriques. »


La première voiture électrique commercialisée en 1894


Les débuts de la voiture électrique coïncident avec ceux de l'histoire automobile. La première fut la Jeantaud en 1894. Il y eut aussi des modèles spéciaux, comme celui du grand-duc Nicolas, puis des véhicules utilitaires, des auto-écoles, celles des chauffeurs de taxi parisiens, entre autres. Et bien entendu, il arrivait parfois des accidents. Mais de toutes ces voitures, la plus luxueuse fut sans doute la Krieger, « Rolls-Royce » des automobiles électriques et première traction avant de l'histoire de l'automobile.


La compétition à son tour s'empara de l'électricité, avec Jeantaud encore. « Il y a eu une bataille infernale à la fin du XIXème siècle pour le record du monde de vitesse. » En effet, à Achères en 1899, le coureur belge Camille Jenatzy, au volant de la Jamais Contente, s'adjugeait le record du monde de vitesse avec 105 km/h.


« Elle pourrait être la seconde voiture idéale »


D’après un spécialiste, l’élan de l’électrique s’est arrêté pour plusieurs raisons. « Je crois que la principale est du ressort de Freud : c'était pas viril. Le possesseur de voiture en 1900, c'est le même que celui qui, aujourd'hui, a une Ferrari, une Maserati, une Lamborghini. Une voiture, c'était viril, c'était pour se déplacer, c'était pour plaire. Une voiture électrique, c'était silencieux, c'était tranquille, alors qu'une voiture à essence, ça faisait du bruit, ça sentait mauvais. Et puis, le "mâle" mettait en route à la manivelle. Alors voilà, je crois que c'est ça, la vérité. »


Après la guerre, la traction électrique est abandonnée, sauf en Grande-Bretagne, où il roule actuellement 55.000 véhicules électriques, principalement utilisés pour le service domestique. Pour l'heure, chacun de nous connaît ces longues files de voitures, trop grandes, trop vides, inappropriées au trafic urbain. Pourtant, sans trop rêver, on peut espérer que demain, la voiture électrique apportera un remède à tout cela. Fabriquée à une grande échelle, elle pourrait être la seconde voiture idéale.


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