Est-ce que l’outil Nutri-score est vraiment fiable ?

Sandwichs triangle noté B, et huile de coco notée E. Parfois les résultats du Nutri-score laissent sceptiques. Brut décrypte cet outil.

Comment fonctionne le Nutri-score ?


Le Nutri-score, c’est un logo qu’on retrouve depuis 2017 sur certains produits préemballés.


Son but, c’est d’informer les consommateurs sur la valeur nutritionnelle d’un produit, grâce à un code couleur simple qui va du vert au rouge, et des lettres de A à E.


Il favorise les produits riches en fibres ou en protéines par exemple et sanctionne ceux qui sont trop gras, trop sucrés ou trop salés.


Sauf que voilà, depuis sa mise en place, le Nutri-score fait face à de nombreuses critiques.


“Il y a plein de choses qui ne sont pas prises en compte dans l’outil. Par exemple, la présence d’additifs, le degré de transformation du produit, l’index glycémique, donc la capacité du produit à monter le taux de sucre dans le sang.


C’est pour ça que le Nutri-score, il n’est pas à prendre au pied de la lettre” explique Ysaline, diététicienne-nutritionniste.


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Une montée au créneau des producteurs français notamment de fromages


“Il y a des aliments qui vont être notés D, E, voire C, qui sont en fait très intéressants aussi nutritionnellement, donc voilà. Par exemple, comparer sur l’application une pizza avec une bouteille d’huile d’olive, ça n’a pas forcément d’intérêt” ajoute la spécialiste.


En octobre 2021, des députés européens se sont prononcés en faveur de la mise en place d’un système d’étiquetage nutritionnel qui serait harmonisé et obligatoire dans tous les pays de l’Union européenne, d’ici 2023.


Cette décision, elle a ravivé les critiques. En France, certaines filières comme celle du Roquefort, sont montées au créneau.


Il faut dire que le Nutri-score de la majorité des fromages est de D ou E. Et ça, ça ne plaît pas aux producteurs. Certains d’entre eux réclament une dérogation pour les produits sous appellation d’origine protégée, qui doivent respecter des règles très strictes de fabrication.


En bref, le Nutri-score est désormais accusé de mettre en danger le patrimoine gastronomique français.


“A ne veut pas dire ‘bon pour la santé’ et D, ‘mauvais pour la santé’”


“Des produits de grande qualité, confectionnés à partir d’ingrédients naturels sains, grâce à des modes de production ancestraux, se voient obtenir des notes D voire E. Je citerai à titre d’exemples notre emblématique brocciu insulaire, notre huile d’olive ou encore le maroilles du Nord” déclarait le 11 mai 2021 Jean-Félix Acquaviva, Député de Haute-Corse.


Le Nutri-score, c’est un bon indicateur pour comparer entre eux des produits d’une même gamme d’aliments.


Depuis sa mise en place, il a aussi pu inciter certaines marques à revoir leurs recettes afin d’améliorer leur résultat. Pour les entreprises qui jouent le jeu, c’est aussi un argument marketing.


Ysaline, diététicienne-nutritionniste, se veut rassurante si vous avez dans votre panier de courses des produits qui sont E : “Le fait que le produit soit indiqué comme étant C, D ou E, ça ne veut pas dire du tout qu’il est mauvais pour la santé, tout est une question d’équilibre et de quantités. On peut tout à fait avoir une alimentation équilibrée en consommant des produits qui vont être D ou E.


Et puis j’attire aussi l’attention que, en effet, ce n’est pas parce qu’un produit est A qu’il est forcément bon pour la santé et on peut faire des courses avec uniquement des produits jugés comme étant A qui seront complètement déséquilibrés, qui ne seront pas du tout intéressants nutritionnellement.


Il faut vraiment nuancer là-dessus : A ne veut pas dire ‘bon pour la santé’ et D ne veut pas dire ‘mauvais pour la santé’.”


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