La privatisation de la Lune pourrait bientôt devenir une réalité

"Il faut préserver la Lune, s'assurer que personne ne pourra se l'arroger et priver les autres êtres humains de pouvoir y aller." La privatisation de la Lune pourrait bientôt devenir une réalité. Pour l'astrophysicienne Fatoumata Kébé, il est urgent de réagir.

La privatisation de la Lune pourrait bientôt devenir une réalité


« Il faut préserver la Lune, s'assurer que personne ne pourra se l'arroger et priver les autres êtres humains de pouvoir y aller. » La privatisation de la Lune pourrait bientôt devenir une réalité. Pour l'astrophysicienne Fatoumata Kébé, il est urgent de réagir.


La privatisation de la Lune pourrait devenir une réalité. « Aujourd’hui, il y a une nouvelle course vers la Lune » assure Fatoumata Kébé, astrophysicienne. Dans les années 60, la conquête de la Lune se résumait à une compétition entre les puissances américaine et russe. Mais 50 ans plus tard, la course à la Lune relève d'un enjeu économique.


Depuis que les hommes sont allés sur la Lune, entre 1969 et 1972, ils n’y sont jamais retournés. « Il faut regarder les raisons pour lesquelles nous sommes allés sur la Lune. C’étaient des questions surtout politiques et pas scientifiques » estime Fatoumata Kébé, astrophysicienne. « Et on voit que les raisons politiques ont encore pris le pas sur la science aujourd'hui, 50 ans plus tard » ajoute Fatoumata Kébé, astrophysicienne.


La Lune représente beaucoup de choses. D’abord, c'est l'astre le plus proche de la Terre, puisqu’elle se trouve à près de trois jours de voyage. En plus, « elle recèle encore des mystères auxquels on n'arrive pas à répondre aujourd’hui » lance Fatoumata Kébé, astrophysicienne. Enfin, la Lune est pleine de ressources intéressantes : on y trouve de l'eau, sous forme de glace, mais surtout de l’hélium 3, une ressource très rare sur Terre, mais plutôt abondante sur la Lune. « Il se pourrait que derrière cet hélium 3, il y ait des modèles économiques viables » explique Fatoumata Kébé, astrophysicienne.


D’après Fatoumata Kébé, astrophysicienne, la Lune est perçue comme une sorte d'escale entre la Terre et Mars. « En allant sur la Lune, en y habitant, on pourrait travailler sur plusieurs problématiques liées au voyage spatial. Par exemple, comment gérer les radiations solaires reçues par l'être humain ? Comment mettre en place des méthodes qu'on puisse se nourrir et avoir de l'oxygène à profusion ? » Précise Fatoumata Kébé, astrophysicienne.


En 1967, un traité ratifié par 125 pays excluait l'appropriation de la Lune par un pays. En 1980, un deuxième traité interdisait aux entreprises privées d'acheter des terrains sur la Lune. Seuls 12 pays l'ont signé… Des entreprises comme SpaceX d'Elon Musk ou Blue Moon de Jeff Bezos pourraient en profiter.


En ce qui concerne le transport pour atteindre la Lune, Fatoumata Kébé, astrophysicienne, estime que « ce qui est sûr, c'est qu'on avance ». Fatoumata Kébé ajoute qu’il faudrait « dès aujourd'hui travailler sur un cadre réglementaire assez fort pour que personne ne puisse en profiter et exclure une certaine frange de la population ».


« Il faut absolument mettre en œuvre des textes réglementaires pour préserver la Lune, s'assurer que personne ne pourra se l'arroger et priver les autres êtres humains de pouvoir y aller, même si pour l'instant, c'est encore difficile » conclut Fatoumata Kebe, astrophysicienne. En attendant, Donald Trump l'a annoncé : il veut renvoyer des astronautes sur la Lune en 2024.


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