Accord de Paris : que les États-Unis en sortent ou y restent, qu'est ce que ça change ?

Alors que les États-Unis quittaient officiellement l’Accord de Paris le 4 novembre 2020, le même jour, Joe Biden s’engageait à le réintégrer. Mais qu'ils sortent ou qu'ils restent, ça change quoi exactement ?

Accord de Paris : le revirement des États-Unis


L’Accord de Paris vise à lutter contre le réchauffement climatique. Cette année, les États-Unis l’ont quitté après une décision de Donald Trump. Fraîchement élu, Joe Biden souhaite réintégrer le programme.


Le 4 novembre 2020, les États-Unis quittent officiellement l’Accord de Paris. Le même jour, Joe Biden, en lice pour la présidentielle, promet d’y retourner dès le mois de janvier. « Aujourd’hui, l’administration Trump a officiellement quitté l’Accord de Paris sur le climat. Et dans exactement 77 jours, l’administration Biden y retournera » annonce-t-il sur Twitter.


2015 : Les États-Unis signent l’Accord de Paris sous Obama


En décembre 2015, lors de la COP21, plus de 190 pays approuvent l’Accord de Paris. L’objectif est de limiter le réchauffement mondial entre + 1,5°C et + 2°C par rapport à la période préindustrielle. Pour ce faire, chaque pays prend des engagements pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, selon ses niveaux actuels et passés.


En tant que deuxième plus gros émetteur après la Chine, les États-Unis s’engagent à réduire leurs émissions de 26 % à 28 % d’ici à 2025 par rapport au niveau de 2005. Le pays doit aussi contribuer au versement annuel de 100 milliards de dollars aux États les plus vulnérables face à la crise climatique. En septembre 2016, l’Accord de Paris est officiellement ratifié par la Chine et les États-Unis.


2017 : Les États-Unis quittent l’Accord de Paris sous Trump


Une partie des Américains désapprouvent l’Accord de Paris, notamment par rapport à la Chine, engagée à réduire ses émissions seulement à partir de 2030. Donald Trump fait partie de ces Américains. En juin 2017 il déclare: «Nous, nous ne pouvons pas construire de centrales, mais la Chine le peut selon cet accord. Pour résumer, l’accord ne supprime pas d’emplois liés au charbon, il ne fait que les transférer à l’extérieur de l’Amérique et des États-Unis pour les expédier à l’étranger. » Tout au long de sa campagne présidentielle, il promet le retrait des États-Unis de cet accord.


Au cours de son mandat, son administration revient sur plusieurs législations. Ces dernières sont opposées aux engagements pris lors de l’Accord de Paris. Parmi elles : l’affaiblissement du Clean Air Act, loi sur la qualité de l’air pour faciliter des projets industriels, la suppression du Clean Power Plan visant à limiter les émissions des centrales électriques et la réduction des objectifs d’économie en carburant des véhicules neufs. Les États-Unis ont aussi arrêté leur contribution financière envers les pays les plus vulnérables.


Et si tout le monde se retirait de l’accord ?


En 2017, en réaction au retrait de l’Accord de Paris, 13 États américains forment une alliance dans le but de maintenir les objectifs fixés par le dispositif. Ils représentent un tiers du PIB américain et souhaitent lutter à leur échelle. Si tous les autres pays suivaient l'exemple des États-Unis et menaient une politique climatique similaire, le monde foncerait vers un réchauffement climatique de + 4°C d’ici à la fin du siècle.


Cette année, Joe Biden s'engage à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 aux États-Unis. Il met en avant un programme sur quatre ans, financé à 2,2 milliards de dollars. « Quatre années de plus avec cet homme qui élimine toutes les réglementations mises en place pour assainir le climat et limiter nos émissions nous placeraient dans une position vraiment difficile », dit-il.


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