Burning Man : un festival écologique ?

"Ne laisser aucune trace" est l'un des ses principes fondateurs. Pourtant, l'impact environnemental du festival Burning Man fait régulièrement débat. Incinération de sculptures, détritus abandonnés... Voilà ce qu'il s'y passe vraiment.

Le Burning Man est-il un festival écolo ?


70 000 festivaliers, une ville éphémèreen plein désert , une utopie sociale… c'est le Burning Man. L'un de ses
principes fondateurs : "Leave no trace" ("Ne laisser aucune trace") pour préserver ce site naturel. Pourtant,
son impact environnemental fait régulièrement débat…


Chaque année, à la fin du mois d'août, le festival s'installe dans le désert de Black Rock, au nord-ouest du Nevada. Pendant environ une semaine, ce site se transforme en gigantesque ville éphémère. Celle-ci accueillait
10 000 festivaliers en 1997, 25 000 en 2001 et 70 000 en 2018, plafond fixé par les autorités.


En théorie, les participants ne doivent laisser aucun déchet sur place. Après l’événement, une équipe ratisse le site pendant 2 semaines pour ramasser les déchets restants et nettoyer les traces de feu.


Malgré ces mesures, certains habitants de villes voisines se plaignent de détritus abandonnés dans leur commune. Mais un autre problème est souvent pointé du doigt : l'impact climatique du festival.


En 2006, avec 40 000 participants, le Burning Man a rejeté plus de 27 000 tonnes de gaz à effet de serre. Parmi les causes, l'un des piliers du festival : l'incinération de nombreuses sculptures. En 2007, pour brûler cette tour de forage en bois de plus 30 m plus de 3000 litres de kérosène et 7000 litres de propane ont été utilisé.


Mais 87 % du bilan carbone du festival vient d'une autre source : les transports. Si le vélo est privilégié sur le site, des milliers de véhicules à moteur sont utilisés pour s'y rendre, occasionnant d'importants embouteillages en plein désert. Le site accueille même une piste d'aéroport temporaire et certains participants s'y rendent en jet privé. Pour tenter de réduire cet impact, les organisateurs encouragent le covoiturage.


Au total, selon une estimation de 2014 du journal LA Weekly, chaque festivalier produit en moyenne 2 fois plus de CO2 qu'un américain moyen.


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