C'est quoi les "chasseurs d'icebergs"

C'est un métier de plus en plus populaire au Canada : les "chasseurs d'icebergs". Voilà comment ils gagnent leur vie.

Les chasseurs d'iceberg


C'est un métier de plus en plus populaire au Canada : les « chasseurs d’iceberg ». Voilà comment ils gagnent leur vie.


Ces chasseurs ne sont pas à la poursuite d'un animal, mais à la recherche d'énormes blocs de glace. Ici, à Terre-Neuve, au Canada, la chasse à l'iceberg fait rage. Cette eau gelée depuis plus de 10 000 ans est vantée pour sa pureté et peut se vendre en magasin aux alentours de 10 euros la bouteille.


Edward Kean a abandonné ses filets de pêche il y a 20 ans pour se consacrer à cette ruée vers l'or blanc. Avec son équipage de chasseurs d’iceberg, ils tirent plusieurs coups de fusil pour décrocher des morceaux de glace. Une fois remontés sur le bateau, ils broient ces morceaux d’icebergs à l'aide d'une pelle mécanique. « À Terre-Neuve, c'est comme des feuilles mortes. Ils vont fondre en quelques semaines et retourner à la nature de toute façon. Donc nous ne faisons pas de mal à l'environnement, nous ne prenons rien, nous utilisons seulement l'eau la plus pure que nous pouvons trouver » estime Edward Kean, chasseur d’iceberg.


L’impact de la chasse aux icebergs sur l’environnement


Entre mai et juillet 2019, l'équipage de chasseur d’iceberg a récupéré environ 800 000 litres d'eau issus d'icebergs. Aujourd'hui, l'impact environnemental de cette activité est discuté. « Écologiquement, c'est une aberration de transporter de l'eau sur des milliers et des milliers de kilomètres, depuis les Pôles jusqu'aux consommateurs. Mais 800 000 litres, ce n'est rien par rapport à la taille des icebergs au Groenland » expliquait Gaël Durant, glaciologue au CNRS, au micro de France Inter.


Avec le réchauffement climatique, de plus en plus de glace se détache et dérive à proximité des côtes. « C'est une image concrète du réchauffement climatique, de voir des icebergs qui s'amènent jusqu'à des endroits où les eaux sont aussi chaudes. C'est vrai que ça fait se questionner » conclut Laurent Lucazeau, un touriste.


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