Copenhague : du kayak gratuit contre des déchets

Faire du kayak gratuit dans Copenhague après avoir ramassé quelques déchets. C'est ce que propose ce Danois avec son initiative : GreenKayak. Brut Nature est monté à bord avec lui.

À Copenhague, un tour en kayak gratuit pour ceux qui ramassent des déchets


Le Green Kayak, c’est le nom de cette initiative danoise. Le principe : un tour de kayak offert en échange du ramassage de quelques déchets.


Cette initiative écolo a été lancée en 2017 à Copenhague par le danois Tobias Weber-Andersen. Pour pouvoir utiliser les kayaks gratuitement, deux règles à respecter : passer du temps à ramasser des déchets durant la balade, puis partager son expérience sur les réseaux sociaux.


Le kayak est très pratique : contrairement à d’autres types de navigation, il permet d’aller partout et de se rapprocher des berges. « C’est comme ça qu’on découvre qu’il y a des déchets » ajoute Tobias Weber-Andersen.


Les eaux du centre-ville de Copenhague sont tout particulièrement polluées par des emballages de paquet de cigarettes, qui s’envolent très facilement, mais aussi les canettes, sacs plastiques et emballages de restauration à emporter…
« Le problème avec le plastique, c’est qu’une fois dans l’eau, il se désagrège en plus petits morceaux » explique le fondateur de Green Kayak. Et même les petits bouts de plastiques peuvent être très dangereux : « ça peut être confondu avec du pain par un canard » alarme Tobias Weber-Andersen.
La première année, le seul kayak en service avait ramassé 3 tonnes de déchets. Depuis, plus de 13 tonnes de déchets ont été collectées.


L’idée n’est pas seulement de ramasser les déchets, mais aussi de montrer que cette pollution plastique existe : « Utiliser les Green Kayak permet aussi d’ouvrir les yeux des voltaires qui utilisent ces kayaks » déclare Tobias Weber-Andersen, fondateur de Green Kayak.
Le but est de changer les mentalités : « pour qu’ils pensent davantage, quand ils voient des déchets dans la nature, dans la rue, qu’ils devraient les ramasser, parce qu’à la fin, ça finira dans l’océan et on ne peut pas récupérer ce plastique une fois dans l’océan. »


Tous les jours, les kayaks de Tobias Weber-Andersen affichent complet. « C’est une chasse au trésor pour eux. Parfois, ils reviennent avant la fin du temps imparti, ils vident le seau et repartent en chercher davantage » se réjouit Tobias Weber-Andersen. L’initiative Greek Kayak a rencontré un tel succès qu’elle s’est aujourd’hui répandue dans plusieurs autres villes européennes comme Berlin, Dublin ou Bergen.


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Brut.