GIEC 2022 : 4 solutions contre le réchauffement climatique

Dans le dernier rapport du GIEC de 2022, 4 solutions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique sont proposées.

1/ Développer les énergies vertes


Emma Haziza est hydrologue, chercheuse et fondatrice de Mayane Labs. Elle nous explique en détail les 4 solutions concrètes proposées dans le dernier rapport du GIEC de 2022.


Emma Haziza : “Ce qui est très intéressant dans ce rapport, c’est qu’on comprend à quel point les sources d’énergie renouvelable que sont l’éolien et le solaire, sont en réalité beaucoup plus accessibles aujourd’hui, parce que beaucoup moins cher.


On a réduit jusqu’à 85 % le coût de cette énergie. Et surtout on voit que l’on est capable d’alimenter, grâce à cette énergie, des communautés entières. Donc, c’est quelque chose qui est extrêmement intéressant.


Toutes les autres formes d’énergie utilisent massivement de l’eau, que ce soit les énergies de l’ordre des barrages hydroélectriques, le pétrole ou encore le charbon, tous ont besoin d’énormément d’eau.


Et dans un contexte de stress hydrique à l’échelle planétaire, aujourd’hui l’éolien et le solaire sont les seules formes d’énergie qui n’utilisent pas, justement, cette ressource essentielle.”


Retrouvez les 3 points essentiels à retrouver dans le dernier rapport du GIEC de 2022.


2/ Capter les gaz à effet de serre


“En termes d’émissions de gaz à effet de serre, aujourd’hui, il y a deux possibilités.


Effectivement, moins en émettre, ça, c’est une voix qui va être obligatoire. Et donc, ça va passer par le fait d’arrêter les énergies fossiles, d’essayer de développer tout ce qui va limiter le fait d’émettre un peu plus de gaz à effet de serre.


Et puis, en parallèle, il y a cette voie, qui apparaît dans ce rapport, qui est le fait de capter, justement, le CO2.


On a deux possibilités. La première, c’est d’utiliser des moyens technologiques qui en sont à leurs balbutiements, en fait, c’est à peine en train de se développer, mais on commence à avoir des éléments notables, d’après le rapport, qui nous montrent que c’est quelque chose, c’est une voie qui est possible…


Mais il y a une deuxième voie, et cette deuxième voie, c’est la voie naturelle, en fait : d’utiliser ce que sait faire de mieux un arbre, c’est-à-dire capter le CO2.


Donc effectivement, plus on va végétaliser, plus on va restituer les forêts primaires, plus on va reconvertir les terres, plus on va reconvertir notamment notre agriculture en laissant plus de part à des prairies, à tout ce qui permet la captation de CO2, eh bien c’est une des voies qui est essentielle.


Une autre voie qui est évoquée dans ce rapport, qui est intéressante, c’est le fait de développer le plancton dans la mer, puisque la mer a cette capacité de capter notamment, d’être un énorme réservoir à CO2.”


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3/ Réduire les émissions de méthane


“On a vraiment trois émissions de méthane qui sont mises en évidence dans ce rapport.


Premièrement, les émissions issues des infrastructures pétrolières et des fuites qui sont générées dans ces systèmes et qui ont une part assez importante.


La deuxième part importante, c’est effectivement les déchets liés à l’agriculture.


Et puis la troisième, c’est le bétail. On a une quantité de bétail plus importante sur Terre que tous les êtres humains réunis et tous les animaux sauvages que l’on peut avoir sur la planète.


Et donc tout ce bétail émet quotidiennement du méthane, et donc continuer à manger aujourd’hui de la viande, c’est notamment contribuer à, justement, cette émission de gaz à effet de serre, en sachant que le méthane a un pouvoir de réchauffement de l’atmosphère 80 fois supérieur au dioxyde de carbone, donc c’est absolument pas négligeable et c’est pour ça que la composition de notre assiette peut avoir un impact extrêmement important à l’échelle planétaire.”


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4/ Développer la finance verte


“Ce que souligne ce rapport, c’est notamment que les contributions financières ne sont absolument pas à la hauteur de l’enjeu planétaire, du fait de conserver une Terre habitable.


Surtout, cette inégalité que l’on a actuellement entre des pays qui émettent le moins, on a des pays qui émettent moins de 0,5 % des gaz à effet de serre à l’échelle planétaire et qui sont pourtant ceux qui vont subir le plus lourd tribut de ces conséquences, de ce réchauffement.


Donc le deuxième point, ce sont les pays insulaires qui sont directement exposés et les premiers qui vont être voués à disparaître et qu’il va falloir accompagner dans une transition, voire pour certains dans un déplacement des populations.


Dans ce rapport, ce que l’on comprend, c’est que l’inaction sera de toute façon toujours plus coûteuse que l’action.


Et on le voit très bien lorsqu’on cherche à adapter une ville, lorsque l’on adapte par exemple une ville aux risques d’inondations, ça coûte beaucoup moins cher que juste subir une seule de ces inondations.


Donc on comprend bien qu’en réalité, réussir à adapter les villes et réussir à chercher à atténuer l’ensemble des gaz à effet de serre à l’échelle de la planète vont avoir des conséquences colossales et leur coût est absolument minime au regard des dommages que l'on devra payer.


Dans ce rapport, ce que l’on comprend, c’est que l’inaction sera de toute façon toujours plus coûteuse que l’action.


Et on le voit très bien lorsqu’on cherche à adapter une ville, lorsque l’on adapte par exemple une ville aux risques d’inondations, ça coûte bien moins cher que juste subir une seule de ces inondations, donc on comprend bien qu’en réalité, réussir à adapter les villes et réussir à chercher à atténuer l’ensemble des gaz à effet de serre à l’échelle de la planète vont avoir des conséquences colossales et leur coût est absolument minime au regard des dommages que l'on devra payer.”


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