Guyane française : une opération militaire contre l'orpaillage

3 soldats français viennent de trouver la mort en Guyane dans une opération contre l'orpaillage clandestin. L'an dernier, Brut nature FR avait suivi l'armée sur place pour découvrir les méthodes employées pour lutter contre le trafic d'or, véritable catastrophe environnementale.

Guyane française : une opération militaire contre l'orpaillage


Le trafic d'or en Guyane est une catastrophe environnementale d'une telle ampleur que des moyens militaires doivent être déployés. Brut Nature a suivi l'armée sur le terrain. Épisode 2 de notre série sur l'impact de l'or en Guyane.


Ces militaires ont une mission bien spéciale : combattre l'orpaillage illégal en Guyane. L'une des techniques des orpailleurs clandestins est dite "alluvionnaire". Elle permet d'extraire l'or des rivières mais entraîne des dégâts environnementaux.


La vraie problématique avec les sites alluvionnaires est le rejet de boues qui ont été traitées à partir du mercure et du gasoil et qui sont rejetées directement dans les fleuves, engendrant une pollution de l'eau mais également de la végétation et des différents animaux qui y vivent. Des sites illégaux de ce type, il y aurait environ 300 dans la forêt guyanaise.


Une cartographie des différents sites référencés par l'Observatoire de l'activité minière sur le territoire guyanais a été mise en place. Les détachements militaires sont préparés et ensuite projetés, soit en pirogue et à pieds ou en hélicoptère, par opération héliportée, en plein cœur de la forêt, de manière à saisir et détruire ces sites.


L'opération de l'Armée s'appelle "Harpie". Elle est menée avec d'autres services de l’État comme la gendarmerie. Lorsqu'ils arrivent sur un campement d'orpailleurs illégaux, leur objectif est de très rapidement se déployer de manière à figer la situation. Ils saisissent ensuite le matériel qui coûte cher aux orpailleurs illégaux : quads, concasseurs, motopompes, groupes électrogènes, or, mercure, pirogues… Le but : limiter l'orpaillage illégal en Guyane.


En 10 ans, plus de 30 000 campements ont été détruits. Entre le 1er janvier 2018 et le 30 novembre 2018, la valeur des saisies et destructions par les force de sécurité intérieur et les forces armées en Guyane s'élèvent à environ 25 millions d'euros.


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Brut.