Une vie : le Green New Deal

Financer une révolution écologique et sociale tout en relançant l'économie, c'est le "Green New Deal". Voici l'histoire de cette idée défendue par la gauche américaine et reprise par l'Union européenne.

Quelles sont les origines du "Green New Deal" ?


Inspiré du New Deal de Franklin D. Roosevelt, le Green New Deal est un projet mis en avant par la gauche américaine et imité par l’Union Européenne. Il propose la mise en place de mesures environnementales, sociales et économiques. Voici l’histoire du Green New Deal.


En janvier 2007, Le triple lauréat du prix Pulitzer, Thomas Friedman a utilisé le terme "Green New Deal" dans une colonne du New York Times, en référence au "New Deal" de Franklin D. Roosevelt. Dans son article, Thomas Friedman propose de redonner une dynamique aux États-Unis. Il appelle ainsi à un redressement vers le renouvelable : "Si nous voulons renverser la tendance du changement climatique et mettre fin à notre dépendance au pétrole, nous avons besoin de plus de tout : de solaire, de vent, d'hydraulique, d'éthanol, de biodiesel, de charbon propre et d'énergie nucléaire et de préservation. Il faut un New Deal vert…" Thomas Friedman est entendu, car un an plus tard, Barack Obama ajoute un Green New Deal à son programme.
Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique, un rapport du Green New Deal Group, a été publié au Royaume-Uni. Ce rapport proposait des moyens de s'attaquer au réchauffement climatique, à la crise financière actuelle ainsi qu’au pic pétrolier. En 2009, le concept est élargi. L'ONU rédige un rapport en faveur d'un Green New Deal mondial visant à créer des emplois dans les industries renouvelables pour stimuler l’économie tout en freinant le changement climatique après la crise.


"Nous luttons maintenant pour exister”


Neuf ans plus tard, le terme “Green New Deal” est de nouveau popularisé grâce à un groupe de jeunes activistes, appelé le "mouvement Sunrise”. Dès le 7 février 2019, un "Green New Deal" a été présenté au Congrès par les démocrates Alexandria Ocasio-Cortez et Edward Markey. Ce "Green New Deal" demande au gouvernement des États-Unis de s'éloigner des combustibles fossiles et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Il vise également à garantir de nouveaux emplois dans les industries de l'énergie verte. D’autre part, ce Green New Deal comprend une réforme économique et sociale, qui vise à augmenter les impôts des plus riches et l'investir dans les infrastructures concernant les énergies renouvelables. L'objectif pour les États-Unis est de passer à 100 % d'énergie renouvelable en 10 ans.
Neuf mois plus tard, la Commission européenne a dévoilé son propre "Green Deal". Le "Green Deal" européen est très ambitieux. C'est notre version européenne de l'homme qui marche sur la lune. Ce "deal" nécessiterait que les pays de l'Union Européenne transforment leur économie, trouvent de nouveaux emplois pour des millions de personnes, réduisent les émissions de gaz d'au moins 50 %, et s'engagent à adopter la neutralité carbone d'ici 2050. Pour l’Union européenne, le coût de cette opération s’élève à un billion d’euros d'ici 2030.


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