Aux États-Unis, George Floyd, un homme noir de 46 ans, est mort asphyxié par des policiers

⚠️ Attention : images sensibles. "Je ne peux pas respirer monsieur l'agent". Pendant ce temps-là aux États-Unis, immobilisé par le genou d'un policier blanc pendant de longues minutes, George Floyd, un homme noir de 46 ans, est mort asphyxié devant des passants.

George Floyd, homme noir non armé tué par un policier blanc aux États-Unis


Encore une fois, aux États-Unis, un homme noir a été étouffé par un policier blanc. Il s’appelait George Floyd et avait 46 ans. Aujourd’hui, des milliers d’Américains demandent des comptes.



  • Je ne peux pas respirer monsieur l'agent. Aaah ! Vous allez me tuer. Ils vont me tuer. Aaaaah.

  • Bro, tu as ton pied sur sa tête. Lâche-le. Il saigne du nez, genre, c'est bon là.


Ce dialogue terrible est issu d’une vidéo de 10 minutes filmée le 25 mai à Minneapolis et diffusée en direct sur les réseaux sociaux. On y voit un homme noir, George Floyd, plaqué au sol par un policier avec son genou, une technique interdite. L’homme est mort d'asphyxie quelques minutes après cette scène. Il n'était pas armé.


« La police est dans un schéma de tuer des hommes noirs »


Aux États-Unis, la mort de cet homme noir tué par un policier blanc a provoqué l'indignation. « M. Floyd n'aurait pas dû mourir. Il devrait être encore en vie aujourd'hui. Et nous vous pressons tous de vous mobiliser. Cette question ne concerne pas que les Noirs, c'est une question humaine », a déclaré lors d’une manifestation Leslie Redmond, présidente de la branche de Minneapolis de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP).


Pour Paige Fernandez, membre de l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), ce type de meurtre est malheureusement quelque chose d’habituel dans le pays. « La police est dans un schéma de tuer des hommes noirs. Une étude a été réalisée et montre qu'un homme noir sur 1.000 mourra entre les mains de la police. Il s'agit d'un autre incident où un homme noir est ciblé pour de petits délits », rappelle-t-elle.


C'est la diffusion de la vidéo qui a révélé le rôle des policiers


George Floyd avait été soupçonné par la police d'avoir tenté de payer avec un faux billet dans une épicerie. « À cause de ce petit délit, il a été tué par la police. Mais je veux encourager les gens à penser que la mort de M. Floyd s'inscrit dans un contexte plus large. Elle fait partie d'un schéma et d'une pratique dans ce pays qui consiste à cibler, harceler et tuer des personnes noires ou de couleur », poursuit Paige Fernandez.


Dans la déclaration initiale de la police, le New York Times souligne qu'il n'est pas mentionné qu'un policier retenait l'homme avec son genou. Il y est écrit, au contraire, que George Floyd « semblait être sous influence d’une substance », « résistait physiquement aux officiers ». C'est la diffusion de la vidéo qui a révélé le rôle des policiers. Quatre d’entre eux ont depuis été limogés pour leur implication dans la mort de George Floyd.


« Hier, ce que nous avons vu, c'est un homme noir qui a été lynché »


« Je suis contente que les quatre policiers concernés soient limogés, mais il y a encore beaucoup à faire. Je pense que leur inculpation est une étape », réagit Paige Fernandez. Depuis la diffusion de la vidéo, des centaines de personnes sont descendues dans les rues pour réclamer justice et dénoncer commis un nouveau meurtre par la police sur un homme noir non armé aux États-Unis.


« Nous sommes dégoûtés et nous en avons assez d'être dégoûtés et fatigués. Trop de vies ont été volées. Hier, ce que nous avons vu, c'est un homme noir qui a été lynché. N'est-ce pas ? Ils n'ont pas utilisé de corde, il s'est servi de son genou », s’insurge Leslie Redmond. L'incident est comparé à la mort en 2014 d'Eric Garner, un homme noir décédé en garde à vue après avoir été étranglé par un officier de police. Il avait lui aussi été filmé en train de dire qu’il ne pouvait pas respirer.


Leslie Redmond constate, désespérée: « Eric Garner est mort il y a presque six ans. Et nous sommes si proches de cet anniversaire. Et vous savez quoi ? C'est presque, c'est étrangement pareil. L'affaire, la même phrase exactement. Et personne ne les écoutait. Pas les flics qui étaient là à regarder ce qui se passe. Personne n'a écouté Eric Garner ou George Floyd. »


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Brut.