Changer de vie : Anaïs a quitté Paris pour les Landes et le surf

"J'étais sur la route et je me disais : 'J'ai toute ma vie derrière'. J'étais envahie d'un sentiment de liberté majestueux." Tout quitter pour partir faire du surf dans les Landes ? Anaïs l'a fait. Elle raconte. (avec Les déviations)

Tout quitter pour aller faire du surf : Anaïs raconte


Du jour au lendemain, Anaïs Vanel a quitté son métier d’éditrice de BD chez Flammarion qu’elle exerçait depuis 12 ans. Aujourd’hui, elle vit dans les Landes, où elle fait du surf et écrit des romans.


J’étais en réunion. C’est comme si j’étais sortie de mon corps et que je m’étais vue, là, à discuter de choses qui m’ont paru futiles. Alors je me suis levée et je suis allée voir mon patron pour lui dire que je voulais partir” se souvient Anaïs Vanel. C’est un stage de surf qui l'a décidée à changer de vie. Peu de temps après sa démission de Flammarion, où elle éditait des BD depuis 12 ans, la trentenaire a pris sa voiture et roulé vers Hossegor, dans les Landes.


Mes parents étaient surpris d’abord, même choqués. Et puis il y a eu beaucoup de peur, celle de se dire que je quittais une situation confortable, une belle réussite” se souvient Anaïs, qui ne regrette pas une seule seconde son choix. “Quand je suis arrivée à Hossegor, je ne connaissais personne. J’avais coupé tous les ponts avec mes amis de Paris. Même avec mes parents on ne se parlait plus. Et pourtant, c’était hyper fort ! Ca faisait des années que j’attendais ça. J’étais envahie d’un sentiment de liberté majestueux.


“J’avais besoin de me réapproprier la notion de travail”


Durant sa première année dans les Landes, Anaïs découvre un mode de vie nouveau, rythmé par le surf et l’écriture. “J’étais absolument fascinée par ces retrouvailles avec la nature. J’ai beaucoup travaillé sur mon livre. J’avais besoin de me réapproprier la notion de travail : un travail pour soi, un travail passion” se rappelle-t-elle.


La trentenaire en a fait un roman, intitulé Tout quitter (Flammarion). Un livre où elle se confie sur son enfance – elle est née en Corée du Sud et a été adoptée en France – et sa peur d’être abandonnée. Ce roman lui a d’ailleurs permis de renouer avec ses parents. “Je me suis dit qu’à travers mes mots, ils pourraient avoir ma version de l’histoire. Enfin, ils comprenaient à quel point c’était dur pour moi.


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