Déchets, ce qu'il faudrait faire

Axel Lattuada de "Et tout le monde s'en fout" participe à un ramassage de déchets à Paris organisé par Benjamin Carboni de "Cleanwalker".

Ce qu'il faudrait faire avec nos déchets (avec Axel de "Et tout le monde s'en fout")


Axel Lattuada de « Et tout le monde s'en fout » participe à une « cleanwalk » (un ramassage de déchets) à Paris organisée par Benjamin Carboni de « Cleanwalker ». Au programme : une prise de conscience autour de l'impact de nos déchets, ce qu'il faut en faire, et surtout, ce qu'il faut arrêter de faire.


Une cleanwalk, c’est « un ramassage de déchets avec des citoyens » explique Benjamin Carboni de « Cleanwalker ». Elles s’organisent en ville, comme à Paris, mais peuvent aussi bien se faire en forêt ou à la plage. L’idée : nettoyer la ville tout en prenant conscience de l’impact de la consommation humaine et de l’impact de la pollution liée aux emballages. « C’est important de le faire en ville parce que tu te rends compte que le peu de zones naturelles qu’on a en ville sont les endroits les plus pollués » lance Benjamin Carboni de « Cleanwalker ».


« Jeter un papier ou jeter quelque chose à la poubelle, c’est pas anodin, ça a des conséquences. La poubelle, c’est pas un trou noir dans lequel les choses disparaissent » déclare Axel Lattuada de « Et tout le monde s'en fout ». Et certains déchets mettent énormément de temps avant de disparaître : il faut par exemple compter 1000 ans pour le plastique.


20 000 bouteilles en plastique sont produites chaque seconde dans le monde. Même si le plastique peut être recyclé plusieurs fois, cela se limite à 3 ou 4 fois grand maximum. En plus, le plastique est fait à partir de pétrole et autres produits chimiques, ce qui pollue l’environnement. Et tous les produits plastique ne peuvent pas être recyclés. Les touillettes pour le café par exemple, sont trop petites pour les machines de tri et ne peuvent donc pas être recyclées.


« 80 % des déchets qui se trouvent dans l’océan viennent de nos rues » assure Benjamin Carboni de « Cleanwalker ». « Aujourd’hui, nos océans sont en train d’étouffer par notre pollution (…) La mer Méditerranée est une des mers les plus polluées et c’est de notre responsabilité » ajoute Benjamin Carboni. À cause de la pollution plastique, mais aussi du réchauffement climatique. Le problème, c’est que l'océan produit 50 % de l'oxygène sur Terre.


Par ailleurs, un seul mégot pollue 500 litres d’eau. Il contient en plus du plastique, dans le filtre, et des milliers de substances chimiques néfastes pour l’environnement. On en jette 40 milliards par an en France.


En moyenne, 570 kilos de déchets sont jetés par an et par habitant en France. Seulement 35 à 40 % sont recyclés. La majorité des déchets est composée de plastique : bouteilles, contenants, sacs plastique… « Tout ça représente beaucoup de suremballage, alors qu’il existe des alternatives assez simples pour éviter de produire tous ces déchets » assure Maël, président de la Maison du zéro déchet.


Pour remplacer les bouteilles en plastique, on peut par exemple utiliser une gourde. Dans les poubelles, on retrouve aussi beaucoup d’aluminium et de cellophane, qui peuvent être remplacés par des emballages réutilisables en cire d’abeille. Ils peuvent se mettre sur des contenants ou servir à emballer un sandwich par exemple. Par ailleurs, leur entretien est très simple puisqu’il suffit de les laver à l’eau froide.


Côté salle de bain, il est possible d’opter pour du savon ou du shampoing solide afin d’éviter les déchets plastique. Les cosmétiques, produits d’hygiène ou entretien peuvent également être faits maison. La Maison du zéro déchet propose d’ailleurs des ateliers pour se familiariser avec ses pratiques zéro déchets.


Marina Chaumont, participante au Défi famille zéro déchet, s’est engagée dans une démarche zéro déchet depuis un an. « C’est notamment en modifiant ma façon de faire les courses que j’ai réussi à réduire les déchets de 50 % » assure Marina Chaumont. Lorsqu’elle va au supermarché, elle emmène ses propres contenants, qu’elle fait peser à la caisse en arrivant dans le magasin. La participante au Défi famille zéro déchet remplit ensuite ses bocaux avec des produits vendus en vrac.


Et depuis qu’elle pratique le zéro-déchet, la quantité de déchets jetés par sa famille a considérablement diminué : « On a réduit sur la poubelle jaune, tout ce qui est recyclable de 70 % » assure Marina Chaumont.


Avant de s’y mettre, la participante au Défi famille zéro déchet avait peur que ses courses dans un magasin bio lui reviennent beaucoup plus cher que dans un supermarché classique : « Pour des produits comparables avec ce que j’avais l’habitude d’acheter (…) le prix n’est pas plus élevé » assure Marina Chaumont. « Je travaille, mon mari travaille, on a des enfants. Pour autant, c’est possible » lance la participante au Défi famille zéro déchet.


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