Le style Donald Trump en meeting à Tulsa

Un meeting de Donald Trump ? Ça ressemble à ça.

Le style Donald Trump en meeting à Tulsa


Est-ce un Président ? Est-ce un aspirant humoriste ? Est-ce un brillant imitateur ? On vous laisse juger.


« Tu es viré ! Allez, dehors ! Dehors ! » « Espèce d'abruti de fils de pute ! » « Vous avez tellement de chance que je sois Président. »


Ces quelques phrases ne sont pas tirées d’une série B à l’humour douteux, mais d’un vrai discours de Donald Trump, en meeting à Tulsa le 20 juin en vue de la prochaine élection présidentielle américaine. Et elles font partie d’une méthodologie populiste bien rodée. Pour vous, Brut décortique le « style Trump ».


D’abord, critiquer les élites


« Pourquoi vous les appelez "l'élite" ? Ils ne sont pas l'élite. J'ai l'air mieux qu'eux, bien plus beau… avec de plus beaux cheveux qu'eux… Ce qui m'appartient est plus beau, mes maisons sont plus belles, mes appartements sont plus beaux, tout ce que j'ai est plus beau. Je me suis présenté aux élections une fois, une seule fois dans ma vie et je suis devenu le président des États-Unis.’


Ensuite, se montrer patriote


« "L'Amérique en premier". Je le dis depuis longtemps. »


« Le choix pour la présidentielle de 2020 est très simple : est-ce que vous voulez baisser la tête devant la mafia gauchiste ou est-ce que vous voulez vous tenir debout, droits et fiers comme des Américains ? Nous ne nous agenouillerons jamais lors de notre hymne national ni devant notre grand drapeau américain. Nous nous tiendrons debout fiers et nous nous tiendrons droits. »


« La députée Ihan… Ilhan… Omar ! Elle aimerait faire du gouvernement de notre pays la même chose que celui du pays d'où elle vient : pas de gouvernement, pas de sécurité, pas de police, rien du tout ! Juste l'anarchie. Et maintenant, elle nous dit comment diriger notre pays ? Non merci. »


Puis multiplier les imitations


« Vous feriez mieux de voter pour lui, il se présente, il est super. » « Monsieur, êtes-vous prêt ? Oui, je suis prêt ! Monsieur, la rampe est prête. » « 250 millions de frais d'annulation, monsieur. » « Le Président Trump était dur là-dessus… »


Parce qu’on est sympa, montrer du doigt un membre du public


« Regardez ! Ça va ? Regardez ces deux types. Surtout dans cet endroit, n'est-ce pas ? »


Pour rigoler, donner un surnom à son adversaire


« Dans cinq mois, nous allons battre Joe Biden le dormeur. » « L'organisation commerciale était soutenue par Joe Biden le dormeur. » « L'Amérique ne devrait pas recevoir de leçon sur la justice raciale de la part de Joe Biden, Joe le dormeur. »


La valeur sûre : s'en prendre aux médias


« Les fake news, CNN, vous avez déjà regardé ? » « Ce sont des fake news, donc… Beaucoup de ces fake news étaient avec nous. Fake news ! Ce sont des fake news ! » « Ces gens sont malades ! Les fake news… » « Ils font partie des gens les plus malhonnêtes de la planète entière. Ce sont des gens mauvais, mauvais ! »


Enfin, raconter l'anecdote qui tue


« J'ai dit : "Général ! J'ai un petit problème, Général." Parce que je porte des chaussures à semelles en cuir, ce qui est bien si surfaces plates. Ce n'est pas bon sur les rampes. J'ai dit : "Général, il n'y a pas moyen que je descende la rampe sans tomber sur mes fesses, Général." »


Maud Le Rest


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