Pauline recycle les savons jetés par les hôtels pour les plus démunis

Alors que 3 millions de Français n'ont pas les moyens de s'acheter des produits d'hygiène, les hôtels jettent des millions de savons chaque année. Alors Pauline a eu une idée, ça se passe à Vaulx-en-Velin…

Recycler les savons usagés pour les redistribuer, le concept solidaire d’UNISOP


*Chaque année, des dizaines de millions de savons provenant des hôtels sont jetés en France, parfois à peine utilisés. Dans le même temps, la demande de produits d’hygiène pour les personnes en difficulté financière ne cesse d’augmenter. Recycler pour redistribuer, voilà la solution écologique et économique que propose UNISOP. *


Récupérer, reconstituer, distribuer


À Vaulx-en-Velin, Pauline a créé UNISOP, à l’origine d’un concept unique en France.
Après avoir récupéré les savons usagés des hôtels, ces derniers sont nettoyés par une équipe de salariés, qui éliminent toutes les impuretés des savons. Ils sont ensuite broyés et mélangés. La pâte est mise dans une machine qui réforme de nouveaux savons, prêts à être redistribués à des associations caritatives.


On estime qu’aujourd’hui environ 51 millions de savons sont jetés chaque année par les hôtels en France. Et à côté de ça, il y a 3 millions de personnes qui n’ont pas les moyens de s’acheter des produits d’hygiène de base en France”, précise la fondatrice d’Unisop, Pauline.


Elena est bénévole aux Restos du Coeur, et également bénéficiaire. Selon elle, l’initiative répond parfaitement à la problématique des associations caritatives, qui n’ont normalement pas les moyens de fournir des produits d’hygiène : “On peut pas tout acheter, ça coûte très cher. On est obligé de faire des choix donc ça, on fait l’impasse.


Le succès de l'association


En 2017, Pauline quitte son emploi dans une agence de communication pour se consacrer pleinement à UNISOP. L’association fonctionne grâce aux dons. Aujourd’hui, elle travaille avec plus de 130 hôtels dans toute la France. En 2 ans, plus de 6 tonnes de savons ont été récoltées. “Là c'est que le début, c’est vraiment que le début. Ça nous donne énormément de motivation pour la suite et pour pouvoir alimenter d’autres centres et d’autres associations”, sourit-elle.


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