Quand l'écrivain Georges Perec observait en 1965 les travers de la société de consommation
En 1965, quand l'écrivain Georges Perec observait déjà les travers de la société de consommation... #tbt
TBT : Quand Georges Perec décrivait la société de consommation en 1965
Dans les années 1960, l’écrivain Georges Perec parlait déjà de la société de consommation. Il prédisait une société de plus en plus consommatrice.
Lors d’une interview, Georges Perec, écrivain, décrit la société de consommation de son époque : 1965. « Quand on ouvre un journal d'ameublement, on voit un appartement absolument somptueux, gigantesque, avec des divans de cuir, avec des moquettes. On a l'impression qu'on pourrait vivre là-dedans, que ça serait absolument idyllique. Mais les gens qui possèdent ces appartements travaillent et ont des responsabilités, ont de l’argent », déplore l’auteur.
Travail ou liberté
D’après les études qu’il a menées sur le terrain, Georges Perec remarque que les consommateurs sont toujours à la recherche du « mieux être ». Il remarque aussi les frustrations et contradictions que vivent ces personnes. Elles cherchent à travailler pour obtenir des biens, mais ce travail s’accompagne d'une privation de libertés.
L’écrivain aborde l’opposition entre le travail et la liberté. « Quand on a été étudiant pendant cinq ou six ans, s'apercevoir que d'un seul coup, on va tomber dans des horaires et dans des obligations, se trouver tous les jours au même endroit, on peut avoir un moment de recul », constate Georges Perec.
Le langage de la publicité
En réponse au journaliste, l’auteur évoque l’utilité, ou plutôt l’inutilité d’un objet de consommation. Il est question du langage publicitaire : un produit n’est pas forcément acquis par nécessité, ni pour sa beauté, mais parce qu’il a bonne presse.
Georges Perec donne deux exemples, dont celui du pantalon de velours : « Un pantalon de velours, ça signifie la bohème à un certain moment. Pantalon de velours et col roulé, on voit tout de suite Saint-Germain-des-Prés, dans un café. Et puis, cinq lignes plus bas, j'ai trouvé un pantalon de velours côtelé et il était devenu signe de campagne, signe de vie confortable. »
Dans le premier cas, le produit est rejeté car perçu de façon négative et dans le second cas, il est accepté car décrit avec un « le langage de la publicité, c'est-à-dire à travers les journaux de mode, d’ameublement ».
- 420.6K
- 3.2K
- 100
80 commentaires
Catherine G.
21/01/2021 12:35L'année de la naissance et on parler déjà du fameux mieux être que d'avoir .
Sylvie K.
11/12/2020 10:13Un sujet toujours d actualité de questionner...
Sylvie K.
11/12/2020 10:12Intéressant 🤔
Urbain Henry
06/12/2020 08:53La tv en NB … Pierre Desgraupes…
Serge F.
30/11/2020 05:20Pour autant que personne ne veuille imposer l abandon de liberté et que l éducation offre à chacun le libre arbitre indispensable....
Dominique B.
29/11/2020 21:34Sauf qu a aujourd'hui le français achète pour acheter.
Romain D.
29/11/2020 06:33Être humain entre frustrations et ennuis. De tout temps.
Guillaume P.
29/11/2020 03:09Ne travailler pas pour l’argent faite travailler l’argent pour vous...
Alain P.
28/11/2020 21:59Très bonne analyse sur notre société
Thomas P.
28/11/2020 17:39Parfaitement exact
Thomas P.
28/11/2020 17:37Visionnaire
Riadh M.
28/11/2020 05:27Oui mais bon moi je dit si je travaille et en a toujours des problèmes...... Ect et si en travailler pas ??????
Yannick G.
28/11/2020 00:52N'est t'on pas libre aux travail ? En pantalon velour et col roulé. Nous sommes prisonnier de nous mêmes et de ses publicité neufbrisach. La liberté c'est personnel et source de notre émancipation.
Dany T.
27/11/2020 20:15C’est exactement ce qu’on vit quand on est retraité. Donc aucun changement pour certains...
Mat H.
27/11/2020 16:43Jonathan il a tout vu de notre petite soirée au Chupitos. Souviens-toi de l'endroit où tu as collé la pseudo-quenine
Andrée M.
27/11/2020 15:12J'ai acheté en avril 2017 un congélateur LIEBHERR,( spécialiste du froid ) 800 € garanti jusqu'en avril 2019 et en novembre 2020 il tombe en panne. Le réparateur vient constater qu'il est encore impeccable et il me dit je ne peux rien faire, c'est l'électronique, il prend des photos de l'appareil et il ajoute : demain je vous appelle pour vous dire combien ça va vous coûter pour le faire réparer ! Voilà où a abouti notre société de consommation. Si le coût de la réparation est trop élevé, j'abandonne, je me contenterai du compartiment congélateur de mon petit frigo et mon beau congélateur tout neuf me servira d'armoire de rangement. Marre à la fin !.
Cyril P.
27/11/2020 14:48super intéressant pour tes cours je trouve
Samir G.
27/11/2020 12:11Je ne connaissais pas cet écrivain merci Brut une thématique très intéressante...
Aurélie R.
27/11/2020 11:46Raison de plus pour aller voir les bédouins, hein !
Regis B.
27/11/2020 11:26En fait on touche à l'idéal communiste ...tous égaux...tous fauchés...vive la pauvreté !!!