Un an après : où en sont les promesses faites aux soignants ?

Voilà où en sont les promesses faites aux soignants, un an après le premier confinement.

Un an après : où en sont les promesses faites aux soignants ?


Le 27 février 2020, le Président Emmanuel Macron, en visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, exprimait ses attentes face au personnel soignant dont le neurologue et membre du Collectif inter-hôpitaux François Salachas. Un an après, “l’inverse reste-t-il encore à prouver?”


“Je pense qu’on peut dire que l’hôpital public flambe toujours.”


François Salachas dresse sensiblement le même état des lieux de l'hôpital public en France : le personnel est épuisé et les conditions de travail n’ont pas évolué de manière significative. “Je pense qu’on peut dire que l’hôpital public flambe toujours,” déclare-t-il. En ce qui concerne l'hémorragie du personnel soignant, ce dernier ajoute : “Ils veulent justement faire ce genre de métier, mais dans des conditions qui soient en accord avec leurs valeurs.” “Exangue”, c’est le terme que choisit François Salachas pour décrire l’Hôpital public, aujourd’hui en France.


“Quand on regarde les critères d’efficacité d’un changement à l’hôpital, tout ce qui était censé agir là-dessus n’a pas été mis en place.”


En mai 2020, juste après le déconfinement, le gouvernement lance le “Ségur de la santé” visant à réformer le système de santé français. François Salachas souligne les insuffisances de ce Plan qui prévoit l’ouverture de 4000 lits, la création de 15 000 postes ainsi qu’une augmentation de 183 euros nets mensuels pour le personnel non-médical. “Quand on regarde un petit peu ce qui pouvaient être les critères d’efficacité d’un changement à l’hôpital, c’est-à-dire essentiellement son financement, le recrutement et surtout redonner envie au personnel de venir travailler à l’hôpital public, tout ce qui était censé agir là-dessus n’a pas été mis en place.


“Ça fait 30 ans, en fait, que ça va mal à l’hôpital et c’est vrai que cette crise a été révélatrice dans tout ce qui est conditions de travail.”


Nora Sahara est une ancienne infirmière, actuellement journaliste. Pour elle, il est clair qu’un système de soin ne peut être entièrement rebâti en seulement six semaines de négociations. Nora Sahara rappelle : “Ça fait 30 ans, en fait, que ça va mal à l’hôpital et c’est vrai que cette crise a été révélatrice dans tout ce qui est conditions de travail.


En bref, les deux interrogés s’accordent à dire que le Ségur de la Santé n’a pas résolu le problème lié au nombre de personnel nécessaire pour s’occuper d’un nombre de patients donné.


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