Un nouveau rapport du GIEC alarmant

Les zones vierges, non touchées par l'activité humaine, ne représentent plus que 28% de la surface du globe. Le GIEC vient de publier un nouveau rapport très alarmant sur les conséquences de l'exploitation des sols par les humains. Voilà ce qu'il contient.

Un nouveau rapport du GIEC alarmant


Les zones vierges, non touchées par l'activité humaine, ne représentent plus que 28 % de la surface du globe. Le GIEC vient de publier un nouveau rapport très alarmant sur les conséquences de l'exploitation des sols par les humains. Voilà ce qu'il contient.


La pression de l'Homme sur la Terre n'a jamais été aussi importante. D’après le rapport du GIEC, 72 % des terres émergées libres de glace sont aujourd’hui affectés par l’activité humaine : 37 % sont des pâturages exploités, 22 % sont des forêts exploitées, 12 % sont des terres cultivés et 1 % sont des habitats et infrastructures. Les zones sauvages ne représentent plus que 28 % de la surface du globe… Ces chiffres sont issus du rapport du GIEC présenté le 8 août 2019. Il a pour but de faire un état des lieux des terres et du climat.


D’après le GIEC, depuis 1961, 5,3 millions de km2 de terres naturelles, soit la superficie de l'Union européenne et de la Turquie réunis, ont été transformés en terres agricoles. Résultat de cette exploitation : environ ¼ des sols non-gelés sont dégradés par l’homme affirme le dernier rapport du GIEC. Dans les zones agricoles, les sols s’érodent 10 à 380 fois plus qu’ils ne peuvent se former. En plus, les zones arides touchées par la sécheresse ont augmenté de plus de 1 % par an entre 1961 et 2013 montre le rapport du GIEC.


L’exploitation des sols dégrade l’environnement


Le problème, c’est que lorsque les sols sont dégradés, cela réduit leur capacité à stocker du carbone, ce qui renforce le dérèglement climatique. « En retour, le changement climatique renforce la dégradation des sols de différentes manière. Aujourd’hui, 500 millions de personnes vivent dans des zones qui subissent la désertification » alerte Valerie Masson-Delmotte, co-présidente du GIEC.


Selon le rapport du GIEC, entre 2007 et 2016, l'agriculture, l'exploitation forestière et d'autres activités liées  à l'utilisation de la terre a représenté 23% des émissions de gaz à effet de serre liées à l'activité humaine. Les causes : la déforestation, l’élevage du bétail, l’utilisation d’engrais azotés… Depuis 1961, l’emploi d’engrais de synthèse a été multipliée par 9, l’utilisation d’eau d’irrigation a été multiplié par 2 et la consommation de viande a plus que doublé alerte le rapport du GIEC. Ces sols, malmenés par l’agriculture, sont pourtant essentiels : entre 2007-2017, ils ont capté 29 % de l’ensemble des émissions humaines de CO2. 


Les solutions du GIEC pour inverser la tendance


Pour inverser la courbe du réchauffement climatique et de l’appauvrissement des sols, les experts du GIEC mettent en avant plusieurs solutions : l’utilisation de bioénergies, la lutte contre la déforestation, la restauration des écosystèmes, l’adoption d’une gestion durable des terres, la transformation du système alimentaire mondial, la réduction de la consommation de viande, la lutte contre le gaspillage alimentaire…


« Pour protéger le climat, limiter le réchauffement à 1,5 degrés et pouvoir restaurer les forêts et les autres écosystèmes naturels, nous devons changer radicalement changer notre système alimentaire » conclut Dr. Reyes Tirado, scientifique à Greenpeace.


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