Un paquebot de croisière en quarantaine à cause du coronavirus

Depuis le 5 février, ce paquebot de croisière est en quarantaine dans un port japonais : 218 personnes ont été touchées par le coronavirus sur les 3711 présentes à bord. Voilà à quoi ressemble le quotidien de Tehya, Alice et David sur le "Diamond Princess".

Coronavirus : un paquebot de croisière en quarantaine


Depuis le 5 février, 3711 personnes sont confinés à bord du « Diamond Princess » au large du port de Yokohama, au Japon.


David Abel est isolé dans sa cabine du « Diamond Princess » avec sa femme depuis 11 jours. « Nous ne sommes définitivement plus dans une croisière de luxe », s’amuse le Britannique. Tous les jours, il se filme avec son smartphone pour documenter l’évolution de l’épidémie de coronavirus sur le paquebot de croisière. Menus sommaires, rares promenades sur le pont… Les distractions sont rares pour David, qui attend de se faire tester.


« Si c’était un film, ce serait plutôt ennuyeux »


David fait partie des 2.666 passagers et 1.045 membres d’équipage d’un navire de croisière japonais mis en quarantaine depuis le 3 février et la découverte d’un homme ayant contracté le coronavirus. Depuis le début de la quarantaine, 218 personnes ont été contaminées par le virus sur le « Diamond Princess ». Le bateau est actuellement immobilisé aux abords du port de Yokohama, au Japon. Il était parti le 20 janvier de Tokyo et revenait de deux semaines de croisière entre le Japon, la Chine et le Vietnam.


Si les tests sont positifs - pour David ou pour sa compagne - le Britannique confie avoir peur d’être séparé d’elle pour la première fois depuis 50 ans. Qu’à cela ne tienne, il se console comme il peut, et se réjouit d’avoir pu - enfin - boire un verre de whisky fourni par les autorités japonaises, pour la première depuis le début de la quarantaine. « Si c’était un film, ce serait plutôt ennuyeux », affirme Alice, étudiante canadienne elle aussi placée en quarantaine sur le navire.


Certains passagers pourraient voir leur séjour prolongé


« Il faut agir au plus vite pour séparer les personnes bien portantes des personnes infectées », explique un membre de l’équipage, qui se dit très inquiet. Les autorités japonaises ont mis le paquebot sous quarantaine le jour où elles ont appris qu’un ancien passager était porteur du coronavirus. L’homme de 80 ans avait débarqué à Hong-Kong neuf jours plus tôt.


Sur ce paquebot, la moitié des passagers sont japonais. On compte aussi des Chinois, des Russes, des Anglais, des Australiens et quatre Français à bord. Pour le moment, seulement un cinquième des passagers ont pu être contrôlés par les autorités japonaises. Quatre à six heures sont nécessaire avant de pouvoir livrer les résultats. Les autorités ont annoncé que la mise en quarantaine devrait durer jusqu’au 19 février, mais certains passagers pourraient voir leur séjour prolongé s’ils ont été en contact avec des cas détectés récemment.


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