Comment les médecins annoncent un cancer ?

À Lyon, le centre de lutte contre le cancer Léon Bérard suit les patients atteints de cancer. Brut y a rencontré le personnel médical.

“Notre objectif, c'est qu'il en sache autant que nous”


“C'est le monde qui vous tombe sur la tête.” Laurie Panse a 33 ans quand on lui annonce un cancer du sein. “On ne croit pas forcément que ça peut nous arriver parce que, concrètement, on croit que ça arrive aux autres, mais jamais à soi. Surtout à 33 ans. Je n'y croyais pas et j'ai surtout pensé à mon fils de 3 ans, en me disant que je ne le verrai pas grandir.” La jeune femme est alors prise en charge au centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, à Lyon, où elle y reçoit ses soins. “Il y a une espèce de sidération cérébrale qui s'installe, très rapidement, quand on évoque ces sujets-là, d'où la nécessité de se revoir, d'arriver à poser les choses”, explique le docteur Philippe Zrounba, chirurgien ORL.
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“Nous, notre objectif, c'est qu'il en sache autant que nous. Parce qu'en fait, la connaissance soulage. Le fait de savoir permet d'apaiser l'anxiété, y compris si ce qu'on a à dire n'est pas très plaisant. Mais ça permet de savoir où on va se situer parce qu'on sort du cancer : ‘Je vais décéder dans un laps de temps court.’ Parce que ce n'est plus le cas, dans la très grande majorité des cas, en fait”, précise le professeur Jean-Yves Blay, Directeur général du centre médical Léon Bérard et président d’Unicancer. Aujourd’hui, Laurie Panse est en rémission, grâce au suivi des médecins. “Je me suis même spécialisée dans un diplôme universitaire de patients partenaires, justement pour pouvoir continuer à accompagner les établissements de soins dans l'expérience patients”, sourit-elle.
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