Gaz hilarant : une mode dangereuse

Le gaz hilarant, aussi appelé protoxyde d’azote, est de plus en plus en vogue auprès des jeunes. Retour sur cette pratique dangereuse, qui peut entraîner de graves problèmes de santé.

“Il suffit d'un coup de téléphone à des entreprises pour se faire livrer”


Vendu légalement, le protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de “proto” est de plus en plus consommé par les jeunes pour ses vertues hilarantes. Il est contenu dans une bonbonne puis inhalé depuis un ballon, et procure des effets délirants qui durent en général moins d’une minute. Normalement utilisé par les pâtissiers comme gaz propulseur pour faire de la chantilly et en médecine pour diminuer les douleurs, il comporte pourtant un risque sur la santé lorsqu’il est inhalé via un ballon. Selon une étude de l'Anses publiée en 2021, l'usage du gaz hilarant a augmenté de 191 % entre 2019 et 2020.
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Pour Cécilia Solal, toxicologue, “il faut pouvoir discuter avec les personnes suspectées de prendre du proto, en indiquant que, même si l’effet est très rapide, il y a des personnes qui n’arrivent pas à sortir de leur lésions neurologiques”. Depuis mai 2021, une loi interdit la vente du protoxyde d'azote aux mineurs d'une amende pouvant aller sous peine jusqu'à 15 000 euros. Mais dans certains départements, il suffit d'un coup de téléphone à des entreprises pour se faire livrer comme on se ferait livrer un repas. “L'idée qu'on puisse inhaler un gaz qui ne va pas donner la gueule de bois, qui n'est pas une drogue, qui est vendu légalement dans le commerce, qui ne va pas entraîner d'addiction… Tout ça, c'est très positif et c'est très attrayant, donc on pense qu'il y a aussi ça qui joue en faveur de la consommation actuelle.”
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