Le coup de gueule d'une députée européenne sur les violences sexistes

Le coup de gueule de Katalin Cseh au Parlement européen, alors que certains pays membres de l'UE n'ont toujours pas ratifié le traité sur les violences à l'égard des femmes.

Le coup de gueule d’une députée européenne contre l’inaction de l’UE sur les violences faites aux femmes


Katalin Cseh, députée européenne hongroise, a rappelé que l’UE n’a toujours pas ratifié la Convention d’Instanbul et n’a pas rajouté la violence envers les femmes sur la liste de ses crimes.


Sa colère ne sera pas passée inaperçue. Le 12 février 2020, la députée européenne hongroise Katalin Cseh a rappelé devant le Parlement européen que rien n’était fait pour lutter contre la violence sexiste. Pour ce faire, elle a pris un exemple concret, photo à l’appui : celui de la Hongroise Bernadett Orosz, agressée par son ex et à qui on a refusé des soins de santé et une protection policière.


« Le ministre de la Justice hongrois a déclaré que ratifier la Convention d’Istanbul, c’était de l’hystérie politique. »


« Je me réjouis d’entendre que l’Union européenne travaille sur des stratégies d’égalité des sexes, c’était très important pour moi. Je voudrais simplement souligner un aspect de ce sujet très vaste et important : la violence à l’égard des femmes. Lorsque l’on parle de violence à l’égard des femmes, on parle en général de chiffres. 1 femme européenne sur 3, n’est-ce pas ? »


« Mais moi, j’aimerais parler de personnes. Pour moi, elle représente la violence faite aux femmes. C’est Bernadett Orosz, une femme très courageuse qui a été brutalement agressée par son ex-partenaire chez elle. Par la suite, on lui a refusé des soins de santé, on lui a refusé une protection politique et policière, et plus tard, le ministre de la Justice hongrois a déclaré plusieurs fois que ratifier la Convention d’Istanbul, c’était de l’hystérie politique. »


### 1 femme sur 3 vivant dans l’Union européenne a été victime de violences physiques ou sexuelles


« Bernadett est une femme courageuse. Elle est déjà venue au Parlement européen. Elle reviendra. Elle réclame la protection des femmes. J’aimerais faire écho à sa voix, je demande à la Commission Von der Leyen de tenir ses promesses et d’ajouter la violence envers les femmes sur la liste des crimes de l’Union européenne figurant dans le traité, et aussi que l’Union européenne adhère à la Convention d’Instanbul. »


L’Union européenne a signé la Convention d’Istanbul en 2017, mais ne ne l’a toujours pas ratifiée. Ce texte repose sur l’idée que la violence à l’égard des femmes et la violence domestique sont une forme de violence sexiste exercée sur les femmes parce qu’elles sont des femmes. 1 femme sur 3 vivant dans l’Union européenne a été victime de violences physiques ou sexuelles au moins une fois dans sa vie depuis l’âge de 15 ans, selon l’Agence européenne des droits fondamentaux.


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