Une vie : Thomas Sankara

Il était panafricaniste, féministe, communiste… Il s’est fait assassiné par son ami et bras droit qui a pris le pouvoir… Voici l’histoire de Thomas Sankara

“Il n'est pas normal qu'ici, nous ne soyons pas capables de nous autosuffire”


“Je me retrouve un peu comme un cycliste qui grimpe une pente raide et qui a, à gauche, à droite, a des précipices. Il est obligé de continuer de pédaler, sinon il tombe.” À seulement 33 ans, en Haute-Volta, Thomas Sankara prend le pouvoir de l'ex-colonie française d'Afrique de l'Ouest. En 1984, il renomme le pays "Burkina Faso", qui signifie "pays des hommes intègres”. Il met en place une politique révolutionnaire, avec l’aide de son ami le capitaine Blaise Compaoré. Dès son premier gouvernement, il prend plusieurs mesures pour l'émancipation des femmes et l'égalité des sexes, encourageant la participation des femmes à tous les niveaux de la société. Parmi ces mesures : la fin de la dot, la fin du lévirat, l’interdiction des mariages forcés et l'interdiction de l'excision, ces mutilations génitales que subissent les femmes.

Voir le documentaire Brut “Sankara”


Son régime a été caractérisé par des réformes radicales visant à promouvoir l'autosuffisance et l'indépendance économique, ainsi qu'à éliminer la corruption et les inégalités sociales. Il a pris des mesures audacieuses, notamment la réduction des salaires des fonctionnaires, la nationalisation des terres et des ressources minières, et la promotion de l'égalité des sexes. Thomas Sankara était également un fervent opposant à l'impérialisme et aux institutions financières internationales, plaidant pour l'annulation de la dette des pays africains. Sa vision politique était teintée d'idéaux marxistes et progressistes, mais il a également été critiqué pour son style autoritaire et sa répression de l'opposition.


Pendant son mandat présidentiel, il a entrepris des réformes radicales visant à promouvoir l'autosuffisance économique et à éliminer la corruption. Ces réformes comprenaient la nationalisation des terres et des ressources minières, ainsi que des mesures pour améliorer l'éducation et la santé. Thomas Sankara a adopté une politique étrangère indépendante et a lutté contre l'impérialisme et les influences étrangères en Afrique. Il a plaidé en faveur de l'annulation de la dette des pays africains et a été un ardent défenseur de la souveraineté africaine. Durant l'été 1987, il appelle en effet les pays africains à se joindre à lui pour refuser de payer la dette souveraine aux banques occidentales. 


Thomas Sankara assassiné le 15 octobre 1987


Trois mois plus tard, il est trahi par son ami et bras droit, le capitaine Blaise Compaoré. Thomas Sankara est assassiné avec 12 de ses compagnons, et le capitaine prend le pouvoir pour les 27 années suivantes. Le 7 mars 2016, un mandat d’arrêt est émis contre Blaise Compaoré. Il vient d’être condamné à la prison à perpétuité. Toujours en exil en Côte d’Ivoire, il ne s’est pas présenté au procès.

Attaque de l'ambassade de France au Burkina Faso


Son mandat a été de courte durée, et il a été assassiné lors d'un coup d'État en 1987, mettant fin à son gouvernement révolutionnaire. Les circonstances exactes de sa mort restent controversées, mais son héritage en tant que leader charismatique et visionnaire persiste. Thomas Sankara est souvent salué comme un héros de l'émancipation africaine et demeure une figure vénérée, non seulement au Burkina Faso, mais aussi au-delà des frontières du continent. En 1987, Thomas Sankara a été assassiné lors d'un coup d'État qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir. Les circonstances entourant sa mort sont en effet encore sujettes à controverse, mais son héritage en tant que leader visionnaire et révolutionnaire perdure. L'assassinat de Sankara à l'âge de 37 ans a marqué la fin abrupte d'une ère révolutionnaire au Burkina Faso, laissant place à une période de gouvernance contestée. L'assassinat de Sankara reste une page sombre dans l'histoire politique du Burkina Faso. Des décennies plus tard, la question de sa mort demeure source de débats, et des appels à un procès international pour élucider les circonstances entourant son assassinat se font entendre.


Le 15 octobre 1987, un coup d'État a eu lieu, conduisant à la mort de Sankara. Blaise Compaoré, alors son proche collaborateur, est arrivé au pouvoir. Les circonstances exactes de l'assassinat de Sankara restent en effet sujettes à controverse et ont alimenté de nombreuses spéculations au fil des ans. Les rapports initiaux indiquaient que Thomas Sankara avait été tué lors d'une fusillade au sein du Conseil de l'Entente à Ouagadougou. Certains témoins ont déclaré avoir vu Sankara et douze de ses collaborateurs être exécutés par un peloton d'exécution. Cette version officielle a été remise en question par ceux qui considèrent que le coup d'État avait des ramifications internationales. Le rôle de la France dans l'assassinat de Sankara a été évoqué, alimentant des spéculations selon lesquelles des puissances étrangères auraient eu un intérêt à éliminer le président burkinabé en raison de ses positions anti-impérialistes. Cependant, ces allégations n'ont jamais été pleinement étayées.

Pourquoi faut-il parler de la situation au Burkina Faso ?


Malgré la brièveté de son règne, Thomas Sankara est célébré comme un héros national au Burkina Faso. Son engagement en faveur de l'émancipation, de la justice sociale et de l'indépendance continue d'inspirer de nombreux Africains et militants à travers le monde. Le président Sankara a prôné l'autosuffisance économique, nationalisé les terres et les ressources minières, et promu des réformes égalitaires, notamment en faveur des femmes. Sa politique étrangère indépendante et son refus catégorique de l'impérialisme ont fait de lui une figure charismatique non seulement au Burkina Faso mais également sur la scène internationale.


L'influence de Sankara va au-delà des frontières du Burkina Faso. Les chefs d'État africains, les militants des droits de l'homme, et les chercheurs internationaux continuent d'étudier son régime et sa vision pour l'Afrique. Son discours anti-impérialiste résonne encore aujourd'hui, et son héritage complexe continue de façonner le paysage politique africain.

Le premier jour en France de Roukiata Ouedraogo, burkinabée


Ma liste

list-iconAjouter à ma liste
avatar
Brut.