Coronavirus : comment en est-on arrivé là ?

24 janvier : "Les risques de propagation du virus dans la population sont très faibles." 26 mars : plus de 1300 morts en France. Voilà comment on en est arrivé là.

Coronavirus : les dates clés


En à peine deux mois, l’épidémie est devenue mondiale.


30 décembre 2019


« Le lundi 30 décembre, en regardant mes mails, je trouve sur la liste ProMED un avis comme quoi dans la ville de Wuhan depuis la mi-décembre, une dizaine de patients ont été hospitalisés pour pneumonies, dites atypiques, peut-être virales. » - Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur


11 janvier 2020


En Chine, 41 personnes souffrent d’une forme provisoirement déterminée de coronavirus. Deux personnes ont déjà quitté l'hôpital, sept sont en état critique, et une est décédée.


21 janvier 2020


« Le risque d'introduction en France de cas liés à cet épisode est faible, mais ne peut pas être exclu, d'autant qu'il existe des lignes d'avion directes entre Wuhan et la France. » - Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités


23 janvier 2020


La ville de Wuhan est confinée, ses habitants sont isolés.


24 janvier 2020


La France connaît ses premiers cas de contagion.


29 janvier 2020


« Le monde entier doit être en alerte maintenant, le monde entier doit agir et être prêt pour tous les cas qui vont survenir, soit en provenance de l'épicentre d'origine, soit d'autres épicentres dès qu'ils seront confirmés. » - Michael Ryan, chef des réponses d'urgence de l’OMS


4 février 2020


Plusieurs passagers du navire Diamond Princess sont contaminés.


15 février 2020


Un patient français de 80 ans qui était hospitalisé à l’hôpital Bichat décède à cause du coronavirus. C’est le premier décès en dehors de l’Asie et le premier décès en Europe.


24 février 2020


Le coronavirus est bien présent en Europe. L’épidémie touche l'Italie de plein fouet. Le nombre de malades a explosé en quelques jours, passant de 6 à plus de 150. 11 villes ont été placées en quarantaine dans la région de Milan.


« Il n’y a ce soir pas de circulation du virus sur le territoire national. Je vous annonce qu’il n’y a ce soir plus aucun malade hospitalisé en France. » - Olivier Véran, ministre de la Santé et des Solidarités


26 février 2020


Cinq nouveaux cas sont déclarés en France. Un homme de 60 ans meurt dans l’Oise.


28 février 2020


En France, une nouvelle étape de l'épidémie est franchie : le pays passe au stade 2. Le virus circule sur tout le territoire.


6 mars 2020


« Ce jour, à 15 heures, nous avons, selon Santé publique France, 613 cas confirmés. » - Jérôme Salomon, directeur général de la santé


9 mars 2020


1.492 cas sont confirmés en France. Soit 286 de plus que la veille.


12 mars 2020


« J’ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales dont le premier tour se tiendra dans quelques jours. Ils considèrent que rien ne s'oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes. Dès lundi et jusqu’à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermées. » - Emmanuel Macron, président de la République


14 mars 2020


« Aujourd’hui et encore ce matin, je suis sorti et chacun a pu faire cette expérience et nous avons vu trop de gens dans les cafés, les restaurants. » - Édouard Philippe, Premier ministre


16 mars 2020


« Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire, certes. Se promener, retrouver ses amis dans le parc, dans la rue, ne sera plus possible. Il s’agit de limiter au maximum ses contacts au-delà du foyer. » - Emmanuel Macron, président de la République


« Le mot d’ordre est clair : restez chez vous. Toutes les personnes qui circuleront devront être en mesure de justifier les déplacements. » - Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur
 


20 mars 2020


« Des cas que l’on suppose être du Covid-19, c’est quasiment tous les jours. Je dirais huit par jour. Au moins huit, dix. … C’est horrible. C’est horrible. Il y a un stress énorme, il y a un stress énorme et quand j’en discute avec les collègues, c’est… C’est, un sentiment horrible, en fait. J’ai pas de mots, c’est atroce. » - Louise Fluhr, médecin généraliste dans le Haut-Rhin


« C’est quand même hallucinant qu’on en soit encore en France, un pays qui a la prétention d’avoir un système de santé, à gérer la pénurie de tests de dépistage, la pénurie de masques, la pénurie de solution hydroalcoolique, et que les recommandations ne se basent pas sur la science, mais sur la gestion de cette pénurie-là. » - Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon


21 mars 2020


« Lorsque le Covid-19 est apparu, il ne restait qu’un stock d’État de 117 millions de masques chirurgicaux pour adultes et aucun stock stratégique d’État en masques FFP2. Nous avons tout mis en œuvre pour augmenter notre stock dans un marché, vous le savez, extrêmement tendu, où une grande partie de la production vient de Chine, berceau de l’épidémie. » - Olivier Véran - ministre de la Santé et des Solidarités


24 mars 2020


« En France, nous avons une épidémie à extension nationale et à aggravation rapide. Aujourd’hui, nous avons 10.176 personnes hospitalisées pour une maladie coronavirus. Nous avons ce soir 1.100 décès observés en milieu hospitalier. 85 % de ces décès surviennent chez des personnes de plus de 70 ans. » - Jérôme Salomon, Directeur de la Santé


25 mars 2020


« On a tous péché par défaut, c’est-à-dire qu’on a tous minimisé l’importance et la gravité de cette épidémie. On a été trompés par ce qui s’est passé dans les quatre pays d’Asie : Singapour, Taiwan, le Japon, la Corée du Sud et Hong Kong, entre parenthèses. Dans ces cinq régions, l’épidémie ne s’est pas développée. Les premiers cas apparus en France n’étaient pas particulièrement sévères, à deux exceptions près. On a été faussement rassurés, et puis il y a eu l’épidémie d’Italie, et là, on a tous compris qu’on allait vivre la même chose. » - Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière


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