Le cri d'alerte des horticulteurs face au confinement

Des centaines de milliers de fleurs et de plantes jetées à la poubelle. Voilà ce que vivent les horticulteurs au quotidien depuis le début du confinement.

Pendant le confinement, la détresse des fleuristes


La vente est arrêtée pendant la meilleure saison de l’année. Les fleuristes prévoient jusqu’à 40 millions d’euros de pertes en 2020.


Avec la fermeture des fleuristes due au confinement, des centaines de milliers de fleurs finissent à la poubelle. « La particularité de notre filière, c’est le fait qu’on travaille des plantes qui sont périssables, donc on ne pourra pas reporter les stocks, on ne pourra pas les garder, ce n’est pas possible », explique Mickaël Mercier, horticulteur et président de Val’Hov. « On n’a jamais vu ça. On a eu des saisons compliquées, c’est pas toujours simple, on est dépendant de la météo, mais on n’a absolument jamais vu ça », s’inquiète le fleuriste.


7 millions d’euros jetés en une semaine


Son collègue Roland de Boissieu, grossiste à Rungis et président de Végétal, confirme. « On a jeté pour l’équivalent de 50.000 pots de plantes en trois jours. Au niveau national, on estime que ça représente un montant global de 7 millions d’euros jetés en une semaine. Voir une marchandise qui vient juste d’arriver et savoir qu’on doit la sacrifier, ça nous prend aux tripes. » Le printemps est en effet la meilleure saison pour les ventes de fleurs, d’où des arrivages massifs.


Le gouvernement a réautorisé la vente de semences et de plants potagers


Aussi les fleuristes prévoient-ils jusqu’à 40 millions d’euros de pertes en 2020. La vente par livraison continue, mais les demandes ont fortement diminué. « Le consommateur achète des fleurs pour une occasion spécifique. Puisque les Français sont dans l’obligation de rester chez eux, le besoin en fleurs décroit », analyse Florent Moreau, fleuriste et président de la Fédération Française des Artisans Fleuristes.


Alerté, le gouvernement a réautorisé la vente de semences et de plants potagers. Mais les professionnels demandent également le redémarrage total de la filière, ainsi que des aides financières.


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