La vie d'une jeune maman en fauteuil roulant

Olivia est paraplégique depuis 11 ans. Il y a quelques mois, elle a donné naissance à un petit garçon. Voilà à quoi ressemble sa vie de jeune maman en fauteuil roulant.

Olivia, maman en fauteuil roulant


Olivia est devenue paraplégique après un accident il y a 11 ans. Voilà comment, aujourd'hui, à 29 ans, elle mène sa vie de maman en fauteuil roulant.


« La poussette c'est papa et le porte-bébé, c'est maman. C'est comme ça pour l’instant, parce que rien n'est fait. Il faut toujours fabriquer, bidouiller, bricoler. » Olivia est devenue paraplégique après un accident il y a 11 ans. Voilà comment, aujourd'hui, à 29 ans, elle mène sa vie de maman en fauteuil roulant.


Une chambre adaptée


On a adapté la chambre du bébé, c'est-à-dire que son lit est surélevé. Son parc est surélevé, la baignoire avec laquelle on le douche est surélevée… On a vraiment essayé d'adapter l'environnement pour que je sois autonome comme je le suis dans la vie, avec lui également. Le lit, qu'on a dû fabriquer, a un socle et une porte coulissante. C’est un lit classique : il est posé au sol et on doit aller chercher le bébé au fond du lit.


Moi, en situation de handicap, ça me demande beaucoup d’efforts. En plus, je pense que ce n'est pas très sécurisé, parce que quand ils sont tout petits, tout fragiles… Là, il me suffit d'arriver, d'ouvrir la porte du lit, d'ouvrir son lit, et d’y poser mon fils. Il n'y a aucun risque. Ensuite, je referme la porte. Lui et moi, on est en sécurité.


Le lit, on l'a acheté, la porte on l'a fabriquée, et le socle, on l'a fabriqué. Donc un socle sous lequel moi, je peux me glisser. Dans la chambre, on a opté pour la table à langer, sous laquelle moi, je peux me glisser. On a coupé un petit peu les pieds pour qu'elle soit à ma hauteur et on a trouvé une poubelle à ma hauteur, ce qui permet de faire beaucoup moins d'efforts.


« Souvent, les gens considèrent qu’on doit attendre »


Lui et moi, on s'adapte l'un à l'autre. Depuis qu'il est petit, tous nos déplacements qu’on fait tous les deux, on les fait en porte-bébé. Il est contre moi, il est sécurisé. Quand je suis en porte-bébé avec mon fils, j'ai vraiment besoin des bateaux qui sont sur les trottoirs, des passages qui sont abaissés. C'est vrai qu'il y a souvent des voitures garées dessus en warning, qui en ont « juste pour deux minutes ».


Moi, j'ai un bébé en porte-bébé, je suis en fauteuil roulant, je ne peux pas faire ma « warrior », passer le trottoir et sauter ! Je pense que si chacun respectait l'autre, on pourrait vivre tous ensemble. Tout ne serait adapté, mais notre vie serait simplifiée. Le problème, c'est que souvent, les gens considèrent que nous, on doit attendre deux minutes. Mais moi, j’ai la même vie que tout le monde, j'ai le même travail, j'ai les mêmes horaires de crèche à respecter. Ces deux minutes sont aussi précieuses pour eux que pour moi.


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Brut.