"The Tiger Mafia" : le tigre au cœur d'un trafic mondial

Vivants, ils sont vendus à des zoos ou à des ménageries. Morts, ils servent de matière première pour des remèdes traditionnels ou des produits de luxe… Ce documentaire relayé par FOUR PAWS International dévoile 10 ans d’enquête sur le commerce de tigres en Asie.

Le tigre victime d’un business mondial


Au cours d’une longue enquête, Karl Ammann a découvert des fermes à tigres. Derrière ces infrastructures se cache un commerce mondial de félins.


Karl Ammann a mené une enquête de 10 ans sur le commerce de tigres en Asie. Ses recherches l’ont conduit aux fermes à tigres. Dans ces endroits, les fauves sont reproduits en nombre pour être vendus. Tout se fait de manière légale, en dépit des mauvais traitements réservés aux tigres. Selon Karl Ammann, il y a plus de 200 fermes de ce genre rien qu’en Chine, où près de 6.000 tigres y sont enfermés.


Un commerce très rentable


« Beaucoup de gens se sont lancés dans ce commerce parce qu’il y a beaucoup d'argent à se faire. Des gens qui étaient dans le trafic d’armes ou de drogues se sont diversifiés et ont ajouté le trafic d'espèces sauvages à leurs activités », explique Karl Ammann.


Les tigres vivants peuvent être vendus à des zoos ou à de petites ménageries. Un tigre adulte de 3 ans coûterait environ 50.000 dollars. Les jeunes sont particulièrement convoités car attractifs. En général, ils sont enlevés à leur mère dès leurs premiers mois de vie. Pourtant, un tigre sauvage passe près de deux ans avec sa mère.


Plus que 3.900 tigres sauvages


Les tigres morts font aussi l’objet d’un commerce fructueux. Ils servent de matière première à plusieurs produits de luxe et remèdes traditionnels. On se sert alors de leur peau, de leurs griffes, de leurs globes oculaires, de leur queue et même de leurs os. Par exemple, une bouteille de vin de tigre se vend environ 220 euros, et une petite dent 800 euros.


La CITES, une convention signée par 183 pays dont la Chine et le Laos, interdit le commerce de parties du corps de tigres. Mais selon l’association de protection animale Four Paws, cela n'a pas contribué à limiter le commerce. Il y a par ailleurs un autre problème : la forte demande. Selon Karl Ammann, le prix des tigres, très élevé, encourage les chasseurs et les villageois qui cherchent à se faire de l’argent. À l’état sauvage, il resterait moins de 3.900 tigres vivants.


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