Retour sur 5 actions écologiques coup de poing

Jeter de la soupe sur des œuvres, se coller à des Ferrari… Les actions écologiques se multiplient en ce moment. Retour en images.

“Personne n’en a rien à foutre quand on fait des marches pour le climat”


Se coller les mains sur des voitures de luxe, asperger des œuvres d’art, interrompre des matchs de foot… Ces derniers mois, les actions coup de poing pour l'environnement se sont multipliées un peu partout dans le monde, et elles font réagir. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a commenté ces actions le 25 octobre dans un entretien au Parisien. “C’est terrible ! Comment la logique de défense du climat amène à vouloir détruire une œuvre d’art ? C’est proprement absurde. Heureusement, ces œuvres étaient protégées par des vitres, mais est-on à l’abri qu’un jour, un activiste forcené attaque un tableau qui n’en a pas ?” Même chose en Angleterre. Cette fois, c’est la ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, qui a promis de renforcer la sécurité pour protéger notamment “les infrastructures nationales capitales”. Retour sur 5 opérations pour la défense climatique.
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L’action la plus récente, date du 24 octobre. Deux militants écologistes entartent le visage de la statue de cire du roi Charles III qui est exposée au musée Madame Tussauds à Londres. Sur le T-shirt des activistes, on pouvait lire : “Just stop oil”, “arrêtez le pétrole”, qui est en fait le nom de leur groupe militant écologiste. Ce mouvement est d’ailleurs connu pour une autre action marquante, qui a eu lieu le 14 octobre. Deux jeunes militantes étaient entrées à la National Gallery de Londres, et une fois devant les célèbres Tournesols de Vincent van Gogh, ils ont jeté de la soupe à la tomate mais l’œuvre était protégée par une vitre. L'action pour l'écologie a fait le tour du monde, et a été couvert par de nombreux médias. Comme les Tournesols, Les Meules de Claude Monet n’ont subi aucun impact quand deux activistes ont jeté de la purée de pommes de terre sur ce tableau exposé à Postdam, en Allemagne. Sur les réseaux sociaux, le groupe Letzte Generation, “Dernière génération”, a posé cette question après leur action : “Qu’est-ce qui compte le plus pour nous: l’art ou la vie ?”
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Le 21 octobre, lors du Mondial de l’auto français à Paris, une dizaine de personnes se sont collées à des Ferrari rouges et les ont recouvertes de peinture noire pour dénoncer une industrie et des entreprises polluantes, qui ont un lourd impact sur les émissions de gaz et le réchauffement climatique. Elles chercheraient à laver son image avec des véhicules dits “verts”. Pendant cette action pour l'écologie, les activistes ont attaché une banderole avec écrit “Mondial de l’auto-destruction” et, au final, onze personnes ont été interpellées. Le sport est aussi concerné par ces actions. Le 6 juin dernier, une militante de Dernière Rénovation s’était attachée au filet du court central de Roland-Garros lors de la demi-finale hommes. Sur son T-shirt, on pouvait lire : “Il nous reste 1028 jours”, ce qui fait référence à un compte à rebours lancé par Dernière Rénovation. C’est en fait un ultimatum, lancé au gouvernement, qui détermine, selon le mouvement, le futur de l’humanité. Après son action, la militante s’était alors justifiée en disant : “Désolée d’avoir interrompu votre jeu, (…) (mais) personne n’en a rien à foutre quand on fait des marches pour le climat.” À chaque fois, c’est ce que les activistes revendiquent, il s’agit de désobéissance civile : en fait, l’objectif pour ces militants, c’est de montrer leur résistance à un gouvernement qui, selon eux, prend des mesures nuisibles à leurs droits et à leur avenir.
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