Avec l'Estrella Lab, Olivia Wattinne veut rejoindre l'Antarctique

Tétraplégique incomplète depuis qu'elle a 24 ans, Olivia veut rejoindre l'Antarctique en grand voilier. Et pour ça, elle a créé l'Estrella Lab, un bateau adapté à tous les handicaps. Visite.

L’Estrella Lab, le bateau qui embarque des personnes en situation de handicap


Olivia Wattinne a créé ce bateau, aménagé pour accueillir des personnes handicapées. Elle-même tétraplégique, elle espère rejoindre l’Antarctique avec un équipage mixte.


« On a tous une forme de handicap, qu’elle soit visible ou non. On a tous un truc qui nous empêche de faire quelque chose. Mais à partir du moment où on l’accepte et où on accepte d’aider et d’être aidée, ça change radicalement la vie », assure Olivia Wattinne, fondatrice d’Estrella Lab.


« Il faut que tu apprennes à accepter l’aide des autres »


Tétraplégique incomplète depuis qu'elle a 24 ans, elle veut rejoindre l’Antarctique en grand voilier en 2022. Elle détaille son projet : « Une fois en bas, je vais apporter le fauteuil, ce qui me permet de pouvoir me déplacer de façon relativement autonome à l’intérieur du bateau. Il est suffisamment large, parce qu’il a des mains courantes un peu partout, et j’ai accès à la cuisine. »


Olivia Wattinne a créé l’Estrella Lab, un bateau adapté à tous les handicaps. « Tu te retrouves du jour au lendemain dans un fauteuil roulant. Moi, au début j’étais tétraplégique assez lourde. J’ai eu beaucoup de chance, j’ai pas mal récupéré. Tu te retrouves dans une situation de dépendance. Il faut que tu apprennes à accepter l’aide des autres, ça c’est un truc qui n’est pas du tout évident, mais tu te rends compte que quand t’acceptes d’être aidée et que les gens t’aident, ça crée une espèce d’énergie géniale, dont tu peux tirer beaucoup de choses », se souvient-elle.


« On va être ensemble dans les mêmes problématiques »


L’Estrella Lab embarquera un équipage mixte. « L’idée, c’est d’embarquer un peu toutes les personnes qui ont envie de naviguer, explique Olivia Wattinne. Des personnes en situation de handicap qui parfois ne se sentent plus capables de faire des trucs, ou ne sont même pas au courant que c’est possible, et des valides qui s’imaginent que quand ils croisent une personne en fauteuil, sa vie est terrible et qu’elle ne peut rien faire. » 


Pour la réalisation de ce projet, des aménagements ont été nécessaires. « Grâce au banc sur rail, j’ai accès au cockpit et à l’espace de convivialité pour les repas. Ensuite, je me dirige vers la descente », se réjouit Olivia Wattinne. D’autres changements sont à venir, note Christophe Souchaud, un autre navigateur de l’Estrella Lab : « Plus on va travailler sur l’aménagement et l’autonomie, plus on va soulager l’équipage, et plus on va être ensemble dans les mêmes problématiques. Pas que de la problématique handi, on va être dans de la problématique de navigation, de vie à bord, mais comme tout le monde. »


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Brut.