L214 révèle des images d’agneaux entassés, parfois égorgés vivants

Des milliers d'agneaux entassés, incapables de se déplacer, parfois égorgés vivants et conscients. Ces images ont été filmées par l'association L214 Ethique et Animaux. Pendant ce temps-là dans l'Aveyron…

Des agneaux entassés et égorgés vivants dans l’Aveyron


Les images ont été révélées par l’association L214. Elles proviennent d’un élevage de l’Aveyron spécialisé dans la production de Roquefort et d’un abattoir.


L’association L214 révèle de nouvelles images polémiques sur la condition animale en France. Ces vidéos diffusées mercredi 24 juin montrent des agneaux subir des conditions d’élevage et d’abattage alarmantes.


L’élevage engraisse chaque année 10 % des agneaux issus de l'appellation d'origine protégée Roquefort


Ces images ont été tourné dans l’Aveyron en janvier-février 2020, en début d’année. « Elles montrent la face cachée du roquefort, puisqu’on voit d’une part comment sont élevés, engraissés, les agneaux qui sont issus de cette filière et comment ils sont tués dans un abattoir quatre mois plus tard », note Sébastien Arsac, co-fondateur de L214.


L’élevage SARL Grimal engraisse chaque année 10 % des agneaux issus de l'appellation d'origine protégée Roquefort, soit plus de 100.000 animaux, selon la Confédération paysanne. Sur les images, on peut voir des agneaux entassés, sans accès à l’extérieur. Certains ont des difficultés à respirer et à se déplacer.


Certains agneaux semblent être égorgés en étant conscients


D’autres semblent agoniser sur le sol et des cadavres s’entassent dans des bacs. Au moment de l’abattage, les électrodes servant à étourdir les animaux sont parfois placés sur le cou au lieu de la tête, où le choc électrique serait directement appliqué au cerveau. Certains agneaux semblent donc être égorgés en étant conscients, en infraction à la réglementation européenne.


L214 a décidé de porter plainte contre l’élevage pour mauvais traitement et contre l’abattoir pour sévices graves. « Cet abattoir avait déjà été contrôlé en 2016 par les services vétérinaires et c’était l’horreur. Quatre ans plus tard, rien n’a changé », s’insurge Sébastien Arsac. L’association demande la fermeture immédiate de l’abattoir. « Il ne peut pas continuer à fonctionner dans ces conditions-là, en dehors de toute réglementation. »


En France, plus d’un million d’agneaux naissent chaque année afin de provoquer une sécrétion de lait chez les brebis


L214 demande par ailleurs à la filière roquefort de prendre ses responsabilités. « Les agneaux qui naissent dans cette filière sont indissociables de la production du lait. On demande à ce que la filière ajoute dans son cahier des charges une obligation d’accès au plein air pour les agneaux », indique Sébastien Arsac.


En France, plus d’un million d’agneaux naissent chaque année afin de provoquer une sécrétion de lait chez les brebis utilisées pour fabriquer du roquefort. 25 à 35 % d’entre eux seraient gardés pour renouveler les troupeaux. Le reste est abattu pour être transformé en viande.


« Il faut sortir de l’élevage intensif, assure Sébastien Arsac. Pour nous, consommer des produits laitiers, c’est pas anodin. On ne peut pas dissocier la viande des produits laitiers. Quand on consomme du fromage, du lait, on alimente aussi cette filière de la viande, on alimente aussi des animaux dans des élevages intensifs et dans des abattoirs. Il faut donc essayer au maximum de végétaliser notre alimentation. C’est la seule solution pour épargner cette vie terrible pour ces animaux. »


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