Quelles sont les mesures du Référendum pour les animaux ?

En France, un projet de Référendum pour les animaux a été lancé. Fin de l'élevage intensif, des élevages à fourrure, de l'expérimentation animale… Voici les six mesures fortes proposées pour le bien-être des animaux.

Que contient le Référendum d'initiative partagée sur les animaux ?


Cette initiative est portée par de grands patrons, des associations et le journaliste Hugo Clément.


Fin de l’expérimentation animale, de l’élevage intensif, des fermes à fourrure… Des mesures comprises dans le projet de référendum sur la cause animale, porté par de grands patrons, des associations et le journaliste Hugo Clément. Ce Référendum d'initiative partagée (RIP) a été lancé le 2 juillet 2020. Il a maintenant neuf mois pour récolter les soutiens nécessaires afin d’être soumis au vote des Français.


Le RIP est un outil qui existe dans la Constitution. Il permet à des citoyens de présenter un projet de loi s'ils obtiennent le soutien de 185 parlementaires, sénateurs ou députés, et 4.700.000 signatures, soit 10 % du corps électoral. Ce référendum se base sur six mesures, que nous présente Hugo Clément.


L’interdiction de l'élevage en cage


On sait qu'on peut faire autrement. On n'a plus besoin des cages pour élever des animaux. Si on propose l'interdiction de l'élevage en cage en 2025, c'est parce que certains grands groupes industriels, comme le groupe Avril, le leader sur le marché de l'œuf en France, s'est déjà engagé à mettre fin à l'élevage en cage des poules pondeuses d'ici à 2025.


Si des géants industriels s'engagent d'eux-mêmes à mettre fin à ces pratiques, il est temps que la République française interdise ces pratiques pour passer à autre chose et arrêter de faire souffrir ces millions d'animaux.


L’interdiction des élevages à fourrure


Les élevages à fourrure en France, ce sont cinq élevages de visons. C'est très peu, c'est un poids économique négligeable. Et tout ça pour quoi ? Pour faire des manteaux de luxe vendus des centaines, voire des milliers d'euros à quelques privilégiés qui peuvent se permettre de les acheter. C'est insupportable et il est temps qu'on arrête ces pratiques-là.


En finir avec l'élevage intensif


Ce n’est pas facile d'arrêter l'élevage intensif, parce que c'est la norme aujourd'hui en France. C'est pour ça qu'on propose une action en deux temps. On propose d'abord un moratoire immédiat, c'est-à-dire que tout nouvel élevage qui sera construit devra proposer la possibilité d'un accès au plein air. Et on fixe le principe d'une interdiction de cet élevage intensif d’ici à 2040. Ça laisse 20 ans, ça laisse deux générations d'éleveurs pour changer de système, pour faire les aménagements nécessaires dans les bâtiments.


L’interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites traditionnelles


On est les bonnets d'âne de l'Europe sur la question des chasses traditionnelles. Il faut arrêter ça, on n'est plus au Moyen Âge. Même au sein des chasseurs, il y a des gens qui sont contre ces modes de chasse-là. Et on continue parce que les lobbies de la chasse à courre sont très efficaces, ils sont très puissants, ils sont haut placés.


Les déterrages de renards et de blaireaux, on continue à faire croire que ça a un intérêt du point de vue de la biodiversité, ce qui est une aberration. Le blaireau est un animal protégé dans beaucoup de pays d'Europe. Et nous, on continue à aller déterrer des familles de blaireaux, à les sortir et à les tuer, et à les réenterrer juste après, mais morts. C'est juste un loisir.


L’interdiction des spectacles avec animaux sauvages


ll est temps d'arrêter ça. Les citoyens sont de plus en plus mal à l'aise avec les spectacles qui mettent en scène des animaux sauvages. Beaucoup de villes ont déjà pris l'initiative d'interdire les cirques avec animaux. La plupart des pays autour de nous aussi. On est en retard, il faut agir.


La fin de l'expérimentation animale


Là encore, la France est le pays d'Europe qui détient tous les records. Nous sommes le pays qui fait le plus d'expérimentations sur les animaux. Des expérimentations qu'on peut faire d'autres manières. Ce qu'on propose, c'est d'interdire l'expérimentation animale quand il existe d’autres méthodes efficaces.


La France investit 0 euro dans la recherche d’autres méthodes pour les expérimentations, quand la Grande-Bretagne, par exemple, investit plus de 60 millions de livres. Encore une fois, on est à la traîne et il faut changer ça.


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