Le "Healthy Business" selon Jean-Charles Samuelian-Werve

Supprimer les réunions, supprimer les managers, valoriser l'échec... C'est ce qu'a fait Jean-Charles Samuelian-Werve dans son entreprise. Voilà pourquoi.

Jean-Charles Samuelian-Werve : sa définition du « Healthy Business »


Le co-fondateur de la compagnie d’assurance Alan Jean-Charles Samuelian-Werve donne trois conseils pour allier croissance et bien-être en entreprise.


Jean-Charles Samuelian-Werve est le co-fondateur d’Alan, une entreprise française d’assurance santé. Dans son livre Healthy Business, il aborde la culture d’entreprise et comment on peut allier bien-être et croissance. « On pense que tout le monde devrait avoir le droit de bosser dans une entreprise en qui ils ont confiance et qu’ils aiment », explique Jean-Charles Samuelian-Werve.


Il souhaite ainsi faire évoluer la culture d’entreprise actuelle. Pour ce faire, il adresse ces trois principaux conseils aux dirigeants d’entreprises.


Valoriser l’échec 


Selon le co-fondateur d'Alan, en France, l'échec est très mal perçu : « On est pointé du doigt, on se fait virer si on a échoué. » Il s’agit pourtant d’une des conséquences de la prise de risque et de l’apprentissage. Dans son entreprise, on préfère valoriser l’échec.


« Un échec où on dit : "Bah, j’ai juste échoué", ça n’a pas trop de valeur. Mais un échec où on dit :  "J’ai appris ça, ça et ça, et ça me permettra de faire mieux la prochaine fois", c’est formidable, parce que ça nous aide à être meilleurs tout le temps. »


Les employés de chez Alan sont donc encouragés à prendre des risques. Par exemple, lorsqu’une personne a une idée et la partage, ses interlocuteurs lui disent d’abord ce qu’ils aiment. Ils conseillent ensuite des solutions afin d’améliorer l’idée. Ce processus permet de créer une « boucle positive », explique Jean-Charles Samuelian-Werve.


Supprimer les managers


Jean-Charles Samuelian-Werve et ses équipes ont opté pour un système sans managers.  « Parfois, il y a des gestions de projets, donc on a juste quelqu’un qui est responsable de gérer un projet. Mais ce n’est pas lui qui est nécessairement responsable de l’équipe. Après, on a l’autre rôle du manager : "Comment j’aide les gens autour de moi à grandir soit techniquement, soit personnellement" », indique le co-fondateur d'Alan.


L'entreprise a également mis en place un système de coaching. Chaque employé est relié à un coach interne, qui aide le salarié à se poser les bonnes questions sur sa carrière.


Par ailleurs, chaque semaine, les employés se fixent des objectifs à atteindre d’ici à la semaine suivante. « Après, bien sûr, on a une boucle de retours. C’est-à-dire si quelqu’un fixe des objectifs qui partent dans tous les sens, on va aider la personne à se concentrer sur les bonnes choses par des feedbacks positifs. » Selon lui, cette méthode a déjà prouvé son efficacité.


Supprimer les réunions


Au lieu des réunions traditionnelles, Jean-Charles Samuelian-Werve et son équipe passent par un forum Internet : « À chaque fois qu’il y a une réunion, on ouvre un post dans le forum et il y a une discussion avec les bonnes personnes pour arriver à une réponse. Tout le monde pourrait accéder à ces discussions, mais seuls ceux qui sont concernés le font, ou ceux qui ont envie de le faire. Ça permet d’éviter les boucles de mails, d’avoir une discussion sur un sujet à un endroit. Et ça, c’est super puissant. »


Ainsi, toute personne qui le souhaite a accès aux réunions et tout le monde est entendu. Cette méthode permettrait une meilleure transparence au sein des équipes. 


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Brut.