James Cameron raconte l'histoire derrière Avatar 2

"Si l’océan meurt, nous mourrons." Né d'un rêve lorsqu'il avait 19 ans, le film Avatar est devenu un phénomène cinématographique. Rencontre avec son réalisateur, James Cameron, à l’occasion de la sortie de l’épisode 2, Avatar : la voie de l'eau.

“Je pense que le cinéma change le monde tous les jours”


Avant même d’écrire ce que deviendra le film Avatar, James Cameron, le réalisateur, a vu en rêve la forêt bioluminescente. “En fait, c’était juste une image, une série d’images”, explique-t-il. “La mousse violette qui s’allume quand on marche dessus, la rivière lumineuse où nagent des animaux bioluminescents et même les petits lézards qui volent en tournoyant: tout était déjà là, mais ce n’étaient que des images, il n’y avait pas d’histoire, pas encore. J’ai peint tout ça et je l’ai gardé dans un coin de ma tête. Des années plus tard, en 1995, quand je me suis mis à écrire ce que je pensais être une histoire d’extraterrestres, une histoire qui se passe sur une autre planète, ces images me sont revenues et je les ai intégrées à mon récit, qui est devenu 'Avatar'.”
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Ce mercredi 14 décembre, le second volet d’Avatar sort, 13 ans après le premier opus. Mais après toutes ces années, les scénarios des suites de la franchise n’ont pas bougé. “La nouvelle histoire de 'La voie de l’eau' et du 3e, du 4e et du 5e volet, cette histoire a été imaginée en 2013-2014, avec les scénaristes. J’ai réuni plusieurs scénaristes et, autour de tableaux blancs, nous avons écrit toute l’histoire, du début à la fin, des quatre films suivants. Elle n’a quasiment pas changé depuis, on l’a seulement peaufinée pendant deux ans, avant de commencer le tournage en 2017”, explique James Cameron.
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Une métaphore du monde réel


Beaucoup de personnes ont fait le rapprochement entre le changement climatique dans le monde, et l’univers si riche d’Avatar. “'La voie de l’eau' n’est pas un film sur le changement climatique. C’est un film sur l’océan. On ne se focalise plus sur la forêt tropicale, les cultures des peuples autochtones, la perte de la biodiversité, les événements qui se passent au Brésil ou en Afrique centrale, dans ces régions du monde. Cette fois, on se focalise sur l’océan. L’océan est partout dans le monde, c’est un problème global. Mais le film ne cherche pas à imposer des idées écologistes, il ne fait que montrer. Il met le spectateur au défi de ressentir une émotion pour cet environnement beau et pur qui est détruit de façon systématique, comme nous le faisons à notre propre monde. Tout ça est une métaphore”, pense le réalisateur.
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Espère-t-il avoir une influence et changer le monde avec ses films? “Je pense que le cinéma change le monde tous les jours. Je pense qu’il l’a toujours fait. La télévision, le cinéma… Dès qu’on se rassemble pour échanger des idées, un artiste et son public, ça crée un dialogue. On parle des choses. On avance. C’est thérapeutique. Mais je crois aussi que c’est important pour les réalisateurs d’être conscients des limites de ce qu’un film peut faire. La première chose, la priorité, c’est que votre public se sente concerné par vos personnages et leurs problèmes. (…) Je voulais raconter une histoire universelle à laquelle n’importe qui, n’importe où sur la planète, puisse s’identifier.”
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