Comment lutter contre le manque de sommeil ?

Nommer un ministre du Sommeil, instaurer un couvre-feu numérique… Pour lutter contre le manque de sommeil, certains ont des idées...

Le manque de sommeil, une question politique pour Nicolas Goarant


Nicolas Goarant est auteur du livre “ Le sommeil malmené”. Pour Brut, il explique en quoi la baisse du nombre d’heures consacrées au sommeil est un enjeu de santé publique, auquel la sphère politique devrait s’intéresser de plus près.


Les conséquences du manque de sommeil


Il y a l’idée que quand on dort, c’est du temps perdu”, déplore Nicolas Goarant. Pour l’auteur, la société capitaliste et ultra-rapide incite les individus à consommer, profiter, gagner du temps et ne pas s’arrêter. Un climat qui éloigne le sommeil des priorités.


Il détaille les conséquences que peut avoir un manque de sommeil sur la santé et évoque le diabète, les maladies cardio-vasculaires et neurologiques comme la maladie d'Alzheimer. “Le sommeil est un moment de purge, c’est ça qui vous vide, c’est ça qui vous nettoie. Les organes sont touchés quand vous ne dormez pas bien”, précise-t-il.


Dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire cité dans son livre, voici les statistiques trouvées : Alors que la population dormait en moyenne 8h par nuit dans les années 80, ce serait moins de 7h aujourd’hui.


Un enjeu politique


Nicolas Goarant considère qu’il est nécéssaire de consacrer une fonction d’état à la question du sommeil, comme un secrétaire d’État rattaché à la Santé. Cela permettrait selon lui de coordonner notamment les problématiques liées à la question du sommeil.


Un “couvre-feu numérique” est un second sujet abordé par Nicolas Goarant dans son livre. Les écrans constituent en effet un frein à l’endormissement. “L’écran diffuse ce qu’on appelle une lumière bleue, qui perturbe le sommeil”, ajoute l’auteur. Il explique que les réseaux sociaux, notamment chez les jeunes, accentuent la difficulté à se détacher des écrans. Pour Nicolas Goarant, la responsabilité des parents est en jeu.


La question du sommeil est donc pour l’auteur à la frontière entre la liberté individuelle des individus et l'enjeu politique de santé publique.


Il faut qu’il y ait une sensibilisation de la population sur le sujet”, conclut-il.


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Brut.