Rencontre avec l'explorateur Eliott Schonfeld

Il part seul pour explorer les territoires les plus sauvages au monde. Lui, c'est Eliott Schonfeld-Aventurier. Voilà pourquoi ses expéditions ont profondément changé sa vision du monde.

Rencontre avec l'explorateur Eliott Schonfeld


Il part seul pour explorer les territoires les plus sauvages au monde. Lui, c'est Eliott Schonfeld, explorateur et aventurier. Voilà pourquoi ses expéditions ont profondément changé sa vision du monde.


« Ce que j'ai compris en Alaska, c'est que pour survivre dans la nature sauvage, il y a des règles et qu'il faut se soumettre à ces règles pour pouvoir espérer y survivre » lance Eliott Schonfeld. Depuis plusieurs années, Eliott Schonfeld explore des territoires sauvages en solitaire. Cette vocation est née en Australie, à l'âge de 19 ans.


« Comme beaucoup de jeunes à cet âge-là, j'étais perdu » raconte Eliott Schonfeld. Eliott Schonfeld décide alors de prendre une année de césure et d’aller en Australie. « J'ai marché pendant une semaine dans une forêt tropicale et c'est là que j'ai découvert la solitude, le silence, l'espace… La vie avec les autres animaux, le fait de devoir s'occuper de soi-même, d'être auto-suffisant… » explique Eliott Schonfeld.


Depuis ce moment-là, Eliott Schonfeld décide de continuer à se rendre dans les espaces les plus sauvages du monde. En 2016, une expédition en Alaska le marque profondément. C'est la région du monde où il y a la plus grande concentration de grizzlis sur Terre. Après s’être acheté un canoë, il descend toute la rivière du Yukon pendant un mois et demi.


Il revend ensuite son canoë et marche jusqu'à l'extrême nord de l'Alaska. « Pour la première fois, je voulais vraiment, absolument et le plus possible m'enfoncer dans le sauvage, m'y adapter. Et ça voulait donc dire ne plus suivre aucune piste, vraiment aller le plus loin possible de toute infrastructure de la civilisation humaine » raconte Eliott Schonfeld.


Parce qu’il avait mal calculé ses réserves de nourriture, Eliott Schonfeld doit apprendre à trouver lui-même sa nourriture : il apprend à pêcher, à cueillir des baies, des groseilles, des mûres, des myrtilles, des champignons… « J'ai pu être en auto-suffisance alimentaire pendant plusieurs jours en Alaska et ça, ça a été une découverte assez fondamentale parce que ça voulait dire que j'étais maintenant plus limité par le temps et j'avais plus besoin de revenir dans la civilisation pour acheter de la bouffe et ensuite revenir dans la nature sauvage » précise Eliott Schonfeld.


« Au fur et à mesure que les jours passent, on finit par comprendre les règles dans lesquelles on se trouve, celles de la nature sauvage, et on finit par s'y soumettre. Et en s'y soumettant, on finit par s'adapter au lieu dans lequel on se trouve et ça finit par être bien plus facile » explique Eliott Schonfeld. En Alaska par exemple, après deux ou trois semaines seul dans la nature sauvage, il comprend que suivre les sentiers créés par les animaux de la forêt lui facilitera la marche.


Il passe de longues semaines sans voir aucun homme ni aucune infrastructure humaine : pas de traces de pas, pas de routes, pas d’avions, pas de déchets… « Ça me donnait une vision de ce que pouvait être le monde avant la modernité qui l'a détruit en immense partie » ajoute Eliott Schonfeld.


En 2017, parti en Himalaya à la rencontre des derniers peuples nomades, Eliott Schonfeld pousse plus loin son immersion dans la nature. « Rencontrer des gens qui vivaient avec que des choses qu'ils créaient eux-mêmes, ça m'a fait complètement changer de vision du monde » raconte Eliott Schonfeld. L'objectif ce voyage : se débarrasser, au fur et à mesure des jours, de tous les objets industriels de son sac à dos et de les remplacer par des alternatives naturelles.


Eliott Schonfeld apprend à se construire un sac à dos en tissant du bambou, à fabriquer un manteau en peau de chèvre pour pouvoir se passer de mon duvet, à se construire des abris et donc pouvoir se passer de tente, à faire du feu par friction, avec du bambou… « Mon objectif, c’est de réussir mon expédition, de réaliser le rêve que j'avais en partant dans ces endroits-là et de continuer à en faire, de continuer à explorer le monde, de continuer à savoir s'y adapter, à le comprendre, à le connaître » conclut Eliott Schonfeld.


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