2 mois après son agression, Michel Zecler répond à Brut

Tout le monde a parlé de son agression par des policiers. Aujourd'hui, c'est à son tour de parler. Michel Zecler témoigne. "Les messages de policiers que j'ai reçus m'ont beaucoup touché. C'est ceux-là qu'il faut mettre en avant, pas ceux qui essayent de défendre l'indéfendable." Une interview Brut de Rémy Buisine.

Deux mois après les faits, Michel Zecler revient sur les violences policières subies


Le 21 novembre 2021, Michel Zecler subissait une agression de la part de quatre policiers. Les coups extremement violents étaient accompagnées d'insultes raciales, il est marqué à vie. Deux mois après, il s'exprime.


Les réactions extérieures, entre reconnaissance et déception


Michel Zecler affirme : “Psychologiquement, je ne savais pas que ça allait être aussi dur”. Par pudeur, il avoue avoir des difficultés à parler de cet événement autour de lui.
Il souhaite remercier Emmanuel Macron, qui a réagi rapidement et a qualifié l’événement de “honteux”.
En revanche, il regrette les propos de Gérard Darmin, qui a déclaré que les policiers avaient "déconné". Michel Zecler juge cette expression innapropriée : "C'est un manque de respect".


Les conséquences judicaires, une injustice


Michel Zecler explique avoir mal vécu la libération précoce des policiers, peu de temps avant les fêtes de fin d’année. Ces derniers ont également obtenu 5 jours d'ITT, une décision que le producteur de musique en comprend pas.


Sans les preuves filmées, il considère qu'il aurait pu finir en prison. Selon lui, sa parole “ne pèse pas le même poids que ces policiers”. Il rappelle que de nombreuses violences policères se déroulent sans caméras. Les victimes n'ont alors qu'une très faible chance de pouvoir faire entendre leur contestation.


Tout ce que je demande, c’est que la vérité soit faite”, explique Michel Zecler.


Face aux critiques entendues dans les médias faisant référence au passé de Michel Zecler, pourtant très éloigné des événements du 21 novembre, il déplore : “Certains ont fait de moi une caricature, j’ai trouvé ça grotesque, mais j’ai compris comment ils réussissent à délégitimer des personnes


“Je ne suis pas anti-flic”


Michel Zecler tient à clarifier sa perception de la police : il dénonce les déviances de l’institution, mais ne veut pas faire d’amalgames. À propos de la police respectueuse des individus, il dit : “ C’est cette police là qu’il faut mettre en avant”.
Pour lui, les policiers tels que ceux de son agression sont "responsables du fossé entre la population et la police d’aujourd’hui”.


A présent, Michel Zecler souhaite reprendre des projets, et créer une fondation concentrée sur la jeunesse, qui prônerait l'échange face aux déviances.


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