Action coup de poing pour dénoncer l'impact du Black Friday

Ces activistes ont mené une action au Forum des Halles à Paris, l'un des temples de la consommation. Leur but : dénoncer l'impact du Black Friday et ses conséquences ailleurs dans le monde, notamment en Afrique.

“Accra, c’est la poubelle à ciel ouvert du textile européen”


Le jeudi 24 novembre, soit la veille du Black Friday en France, “Le bruit qui court”, un collectif d’artistes et d’activistes engagés, a organisé un happening dans le plus grand centre commercial de Paris : le forum des Halles. Pour délivrer leur message, la dizaine d’activistes a imaginé, avec de la danse et de la musique, une performance artistique autour de l’industrie du textile. Au total, les activistes ont amené 1000 kg de vêtements, qu’ils ont jetés, retournés et malmenés pendant une trentaine de minutes. Le but de cette action : dénoncer l’impact du Black Friday et de la surconsommation sur l'environnement. Le choix du lieu est plus que symbolique : un centre commercial qui brasse des milliers de personnes chaque jour dans la capitale française.
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Pour une membre du collectif, il était important d’agir et de sensibiliser autour de ces gros événements marketing, dangereux pour la planète et l'environnement. “Aujourd’hui, les chiffres, c’est : on met en moyenne 7 fois un habit qu’on achète. Et la consommation de vêtements qu’on achète, elle a doublé, elle a été multipliée par deux en 20 ans, c’est énorme. Et c’est vraiment : j’achète, je jette, alors qu’un habit, on est censé le garder 20, 30 ans. Moi, j’ai des habits de mes grands-mères, ils ont 50 ans, ils sont en très bon état.”
L'impact du Black Friday sur la planète


Un impact énorme au Ghana


Ce happening s'inscrit dans la lutte d’une ONG internationale qui s’appelle The Or Foundation et qui dénonce l’exportation des vêtements des pays occidentaux vers le Ghana. “Toutes ces fringues que vous ne voyez plus dans vos armoires, elles finissent quelque part. (…) Il y a une délégation du Ghana en ce moment qui est ici et, en fait, Accra, c’est un peu la poubelle à ciel ouvert du textile européen, et donc ils reçoivent chaque semaine des tonnes et des tonnes de vêtements qui viennent de nos armoires principalement. Et donc le but, c’était aussi de mener une action en lien avec leur venue. Ça tombait parfaitement dans le calendrier du Black Friday, donc on a dit : double jeu gagnant, quoi”, ajoute-elle.

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En France chaque année, 2,5 milliards de vêtements sont mis sur le marché. La moitié de nos vieux vêtements sont exportés vers des pays plus pauvres comme le Ghana, ce qui représente 15 millions de vêtements envoyés vers le Ghana chaque semaine. À la fin de l’action, le collectif a dévoilé le message “Stop Fast Fashion” sur les vêtements, incitant donc limiter la surconsommation ou privilégier la seconde main.
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