Au Liban, la jeunesse se mobilise après l'explosion à Beyrouth

"C’est nous qui aidons les gens. C’est le peuple qui aide le peuple. C’est notre devoir." Au Liban, dans les rues de Beyrouth dévastée, des milliers de jeunes se mobilisent pour nettoyer, déblayer et s'entraider.

Liban : après l’explosion, l’entraide


À Beyrouth, des milliers de personnes se mobilisent pour s’entraider et nettoyer les quartiers les plus touchés par le drame. Notre reporter Rémy Buisine s’est rendu sur place.


À Beyrouth, des milliers de personnes se mobilisent pour s’entraider et nettoyer les quartiers les plus touchés par l’explosion du 4 août. Dans la rue, les distributions d’eau et de repas se multiplient, et on apporte les premiers soins. De nombreux jeunes se portent volontaires. À ce jour, l’explosion a fait 158 morts, plus de 6.000 blessés, des dizaines de disparus et des centaines de milliers de personnes privées de logement.


« Nous voilà en train de reconstruire Beyrouth »


« Ce sont des initiatives individuelles. Il n’y a personne derrière nous, constate un jeune Libanais. On a pris l’initiative, on est venus, on s’est rencontrés. La majorité des gens ici ne se connaissaient même pas avant la crise. Ça fait 72 heures, il y a des groupes sur WhatsApp en train de discuter : “Qu’est-ce qu’on doit faire ?”, des gens qui postent des trucs sur Facebook, des gens qui viennent aider. Ça donne la chair de poule. Nous voilà en train rebâtir notre cité d’une manière solidaire. Nous voilà en train de reconstruire Beyrouth. »


Les citoyens participent aussi au déblayage des logements, pour la plupart détruits par l’explosion. « Le mouvement civique est bien supérieur au gouvernement du Liban, qui a échoué. En tant que peuple, on a décidé de prendre l’initiative, que ce soit de la bouffe, que ce soit de l’eau, des habits, du logement… Dans un État qui a échoué, on doit prendre la relève », affirme un autre bénévole.


Il poursuit : « Le Liban ne peut plus continuer comme ça. Notre jeunesse est en train d’être détruite, notre futur est détruit. On doit prendre des mesures. Ce mouvement civique, pour moi, c’est l’espoir. J’ai déjà 30 ans, mais quand je vois les mecs et les femmes de 18 ans qui vont commencer à voter, j’ai un espoir énorme. »


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