Changer l'éducation des garçons pour lutter contre les inégalités

"Il faut faire en sorte de permettre aux garçons de pleurer". Éduquer les jeunes garçons différemment, c’est la clé pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes selon ce médecin.

Repenser l’éducation des enfants : l’appel d’un médecin


Le Dr Gilles Lazimi met en garde contre l’éducation genrée, vectrice d’inégalités pendant l’enfance, mais aussi à l’âge adulte.


« Si l’on veut l'égalité, il faut qu'on élève nos garçons et nos filles de la même façon. Renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes passe par l'éducation des jeunes garçons », affirme le Dr Gilles Lazimi, médecin généraliste féministe et engagé. Pour Brut, il met en garde contre les dangers de l’éducation genrée.


« Casser les stéréotypes »


C'est vraiment important de casser les stéréotypes du garçon et de la fille. Ça n'entamera en aucun cas les différences entre les filles et les garçons. Ça permettra qu'ils soient plus heureux. Il faut les élever de la même façon : permettre aux garçons de pleurer, de communiquer leurs émotions, ne pas les forcer à rentrer dans une norme d’agressivité, de virilité, de masculinité.


On est un homme, on est une femme, on a la capacité de vivre ensemble, et on a tout à y gagner. Dans les crèches, on peut faire en sorte que les jeux des garçons et des filles soient les mêmes. À l'école primaire, on peut mettre en place des activités mixtes. Au niveau sportif, pourquoi ne pas permettre à des filles de faire de la boxe, de faire du foot ou du rugby ?


«  Promouvoir l'égalité dans tous les postes de direction »


À la maison, bien évidemment, il faut partager les tâches entre filles et garçons. Là, on a besoin d'exemplarité. Et dans la société, il faut absolument promouvoir l'égalité dans tous les postes de direction. À chaque fois, dans tous les services, il faut qu'il y ait la parité afin qu'on fasse avancer les choses. Un dixième d'hommes ne veulent pas cette égalité, mais neuf dixièmes la veulent. Demandons à ces neuf dixièmes d’intervenir pour rappeler que cette égalité est nécessaire.


Filles et garçons ont le même potentiel, les mêmes capacités. Si l’on veut demain que ces enfants soient égaux, il faut aller au fond de soi et à chaque fois se questionner : « Pourquoi fait-on des différences, et comment faire pour ne pas les faire ? » Une prise de conscience permettra de donner les mêmes chances aux filles et aux garçons, pour qu’ils aient le même avenir et vivent dans une société apaisée.


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Brut.