COP15: les mots forts d’António Guterres

"L'humanité est devenue une arme d'extinction massive (…) Il n'y a pas de planète B." Ce sont les mots forts et alarmants prononcés par le secrétaire général de l'ONU António Guterres, en amont de la COP15 sur la biodiversité réunissant 190 pays.

“L’humanité est devenue une arme d’extinction massive”


António Guterres, secrétaire général de l'ONU, a pris la parole la veille de la COP15 sur la biodiversité, qui s’ouvre ce mercredi 7 décembre à Montréal au Canada, jusqu’au 19 décembre. À différencier de autres COP, qui se veulent fixer des objectifs climatiques pour lutter contre le réchauffement, les nations participantes veulent sauvegarder la nature et sa biodiversité dans cette Conférence des Parties. Plus de 190 pays s’y réunissent pour tenter de sceller un pacte décennal pour la nature et éviter ainsi une sixième extinction de masse. Mais l'issue des négociations reste incertaine. “Les multinationales remplissent leurs comptes en banque en épuisant les ressources naturelles de notre planète. Les écosystèmes sont devenus les jouets du profit. Par son appétit insatiable de croissance économique incontrôlée et inégalitaire, l’humanité est devenue une arme d’extinction massive”, s’exprimait le secrétaire général de l’ONU.
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“Nous traitons la nature comme nos toilettes et, à terme, c’est un suicide par procuration, car la disparition de la nature et de la biodiversité entraîne un coût humain majeur. Un coût qui se mesure en pertes d’emplois, en famines, en maladies et en morts. Un coût que l’on estime à 3000 milliards de dollars américains de pertes annuelles en 2030, à cause de la dégradation des écosystèmes. Un coût que l’on mesure par une augmentation du prix de l’eau, de la nourriture et de l’énergie. Et un coût que l’on mesure par les pertes profondément injustes et incalculables que subissent les pays les plus pauvres, les populations autochtones, les femmes et les jeunes”, continue-t-il.
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Le représentant de l'ONU appelle à la solidarité, visant notamment les plus grosses entreprises polluantes. “Ceux qui sont le moins responsables de ces destructions sont toujours les premiers à en ressentir les effets, mais ils ne seront jamais les derniers. Mes chers amis, cette conférence est notre chance de mettre fin à cette orgie de destruction, de passer de la discorde à l’harmonie et de mettre en place des actions ambitieuses à la hauteur de ce défi. Cette réunion doit déboucher sur rien de moins qu’un cadre mondial audacieux post-2020 pour la biodiversité”, ajoute António Guterres.
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