Épuisée par la 1re vague, Nora Sahara a quitté son métier d'infirmière

Épuisée après la 1re vague, Nora Sahara a quitté son métier d'infirmière. Manque de moyens, de considération… Elle témoigne.

Épuisée par la 1re vague, Nora Sahara a quitté son métier d'infirmière


Épuisée après la 1re vague, Nora Sahara a quitté son métier d'infirmière. Manque de moyens et de considération… Elle témoigne.


“On nous a érigés en tant que héros mais, en fait, non, on faisait juste notre métier, ce qu’on fait depuis des années.”


Quand elle évoque le premier confinement de 2020 et les applaudissements adressés chaque soir au corps soignant, Nora Sahara réfute l’idée selon laquelle il faudrait ériger les soignants au rang de héros et héroïnes. Elle précise : “On nous a érigés en tant que héros mais, en fait, non, on faisait juste notre métier, ce qu’on fait depuis des années.” Elle relève néanmoins la mise en lumière des conditions de travail des soignants, et notamment des infirmières.


“Il y a cette image qui m’avait marquée, celle de ces infirmières gazées. Pendant plusieurs jours, on a parlé que de ça dans les médias mais on n’a pas parlé de leur message.”


Dans son livre “Hôpital : si les gens savaient”, Nora Sahara a recueilli des centaines de témoignages de soignants, partout en France. Cette décision s’est faite en réponse au traitement médiatique des manifestations de 2020 où les infirmières réclamaient l’amélioration de leurs conditions de travail. Elle explique : “Et puis il y a cette image qui m’avait marquée, c’était ces infirmières gazées. Et en fait, pendant plusieurs jours, on a parlé que de ça dans les médias mais on n’a pas parlé du message, de ce qu’elles demandaient.” Nora Sahara décide donc de rencontrer ces infirmières pour les interroger sur leur mal-être quotidien. Les réponses que reçoit Nora Sahara sont unanimes : toutes témoignent d’un épuisement professionnel sévère chez les infirmières.


Inquiète quant au devenir de l’hôpital public, elle confie finalement : “Il est important d’écouter ces soignants parce que si on ne change pas les choses, demain il n’y aura plus personne à l’hôpital pour nous soigner.


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Brut.