Éric Dupond-Moretti : "La justice ne se rend jamais sur les réseaux sociaux"

Pour Éric Dupond-Moretti, "la justice ne se rend jamais sur les réseaux sociaux". Voilà pourquoi.

Éric Dupont-Moretti s’exprime au sujet de la loi et des réseaux sociaux


Le ministre de la Justice s’exprime au sujet des réseaux sociaux, qui récemment ont de nouveau été le vecteur de diffusion de témoignages d’abus sexuel et d’un mouvement de libération de la parole. Voici l’avis d'Eric Dupont-Moretti.


“La justice ne se rend pas sur les réseaux sociaux”


Eric Dupont-Moretti tient à rappeler que les récents mouvements de libération de la parole autour des crimes sexuels sont “*extraordinaires, car ils libèrent. C'est un poids considérable, collosal pour les victimes."


Mais le garde des Sceaux tient à rappeler le rôle des institutions : “Les réseaux sociaux sont efficaces pour recevoir la parole, et ensuite, c’est à la justice de faire son travail.


Il craint que certains ne souhaitent régler leurs comptes et faire justice eux-même grâce aux réseaux, sans passer par conséquent par les processus judiciaires, qui exigent des preuves et accordent le droit de la présomption d'innocence, entre autres.


Donc oui en ce que ça libère, non en ce que ça juge et parfois hâtivement", conclut le ministre de la justice à propos des mouvements de la la libération de la parole sur les réseaux.


L’anonymat sur les réseaux sociaux


Face à la question de l’autorisation de l’anonymat sur les réseaux sociaux, Éric Dupont-Moretti considère deux cas : "Lorsque l'anonymat permet de se planquer lâchement, pour balancer des insanités et des injures, c’est insupportable. En revanche, l’anonymat peut aussi protéger.


Pour le ministre de la Justice, certains individus souhaitent partager des messages, témoignages, et ne veulent le faire que dans un cadre anonyme. Selon Eric Dupont-Moretti, il faut pouvoir respecter cette pudeur, ce choix qui appartient à l’intime, et qui permet à ces individus de s’exprimer malgré tout.


Pour lui, interdire l’anonymat qui ne diffuse pas de messages de haine reviendrait à “réprimer une partie de la liberté d’expression”.


Dans le cas des anonymes violents et porteurs de messages insultants, Eric Dupont-Moretti souhaite que des responsables des plateformes soient nommés en tant qu’interlocuteurs avec la Justice et que l’identité de ces personnes soient accessibles afin d'arrêter ces actions.


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