Retraites : le député Charles de Courson ne laisse rien passer

“On ne peut pas demander des efforts aux autres sans donner l'exemple soi-même." Il est le député en fonction élu depuis le plus longtemps à l'Assemblée. Et pendant l'examen de la réforme des retraites en commission, Charles de Courson n'a rien laissé passer…

“J’ai toujours défendu la mise en extinction de tous les régimes spéciaux”


Charles de Courson est un député centriste de 70 ans. Ça fait près de 30 ans qu’il siège à l’Assemblée nationale. C’est le député en fonction élu depuis le plus longtemps. Ce 30 janvier, il s’est fait remarquer lorsque la réforme des retraites est passée en commission. “Mes chers collègues, je crois être le seul magistrat à la Cour des comptes de cette noble assemblée à avoir contrôlé pour la première fois le régime de retraite de la Banque de France il y a un tiers de siècle. Je crois que je suis le dernier... J'ai été, même, rapporteur de ce texte, sur la loi organique à l'époque. (...) C'est grâce au MRP et à la droite qu'on a maintenu les régimes spéciaux. Moi, j'ai relu tous les débats. C'est un petit point d'histoire”, sourit-il.

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Parfois, il fait preuve d’humour. “‘Seniors’, On ne parle plus des ‘personnes âgées’, on parle du ‘troisième âge’, on parle du ‘troisième âge’, C'est plus fun, comme on dit”, avait-il ajouté. Mais il a su questionner ses collègues. “J'ai plusieurs questions à poser à madame le rapporteur. Expliquez-nous pourquoi vous supprimez, vous mettez en extinction, pour être précis, 5 régimes et pas les 9 autres ? Il y en a 14. Et pourquoi, en particulier, vous mettez en extinction le régime des élus du CESE, enfin, des membres du CESE, pour être précis, mais pas celui, de l'Assemblée nationale et du Sénat, des députés et des sénateurs.

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Madame la rapporteure nous dit: ‘Mais ceci relève de la loi organique.’ Je suis en train de le vérifier car je n’en suis pas sûr que son argument est solide. Mais on pourrait parfaitement demander aux bureaux, puisque c'est les bureaux qui gèrent le régime spécial du Sénat et le régime spécial de l'Assemblée, de voter en demandant que, à compter de la prochaine législature, ce sont les règles du régime général qui s'appliquent à ce régime spécial. Ça, ça me paraîtrait tout à fait bien. Parce qu'on ne peut pas demander, mes chers collègues, des efforts aux autres l'exemple soi-même”, conclut-il.

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