Femme de policier, elle parle de ses difficultés
Elle était présente sur les Champs-Élysées à l'hommage au policier Éric Masson, tué le 5 mai à Avignon. Porte-parole des "Femmes des forces de l'ordre en colère", Perrine Sallé raconte les difficultés que peuvent vivre un policier et sa famille.
En devenant policier, “vous devenez une cible”
“À partir du moment où vous êtes policier, vous n'êtes plus considéré comme humain”. Perrine Sallé est mariée à un gardien de la paix. Elle est également porte-parole de l’association FFOC (Femmes des forces de l’ordre en colère). Elle échange sur ses difficultés au quotidien. “Quand vous êtes policier, vous êtes considéré comme un simple matricule, un simple uniforme. Et en plus de ça, parce que vous exercez une profession particulière, avec des missions de répression, vous devenez une cible” déplore Perrine Sallé.
Emmanuel Macron défend les policiers et les gendarmes, "objets de violences disproportionnées"
“Et ça dit de notre société que l'on a un État lâche, que l'on a un État qui n'a pas voulu affirmer la respectabilité de nos forces de l'ordre et qui aujourd'hui, malheureusement, en paye le prix. Le prix d'une vie” ajoute la femme de force de police. “Et c'est un mal de société qui sera très difficile à réparer puisque les gens n'ont plus confiance en leur justice ni en leur garantie de protection. Et aujourd'hui il faut que ça change. On en arrive à un sentiment de colère”.
Bientôt des drones policiers dans les manifestations ?
Violences contre la police
Une centaine de policiers ont rendu hommage sur les Champs-Elysées à Éric Masson, sur les Champs-Élysées le policier tué le 5 mai 2021 lors d'une opération de contrôle d'un point de deal. “Malheureusement quand des forces de l’ordre font leur travail et qu’ils sont identifiés comme policiers, parfois, des individus cherchent à les tuer. Et certains y arrivent. Ça a été le cas d'Éric Masson alors qu’il était identifiable en tant que fonctionnaire de police avec un brassard” commente la porte-parole de FFOC.
À quoi servent les caméras-piétons des policiers ?
“Il est mort sous les balles parce qu'un individu s'est octroyé le droit de vie ou de mort sur un fonctionnaire de police qui est là pour protéger les concitoyens. Ça aurait pu arriver à n'importe qui. Aujourd'hui, il y a une épouse et deux enfants qui sont endeuillés. Malheureusement on ne peut que compatir avec cette situation-là. Pacifier les choses est une nécessité absolue”.
“Notre société va mal, il faut que les choses changent”
Perrine Sallé cite l’association “Prox’Raid”, “qui va voir les jeunes de cité, qui partage avec eux des moments conviviaux, des moments de sport, mais aussi des débats parfois un peu plus houleux. Et on se rend compte qu'au final, la population, elle ne déteste pas sa police, bien au contraire. Elle l'aime vraiment beaucoup et elle a confiance en elle, voire même plus important encore, elle a conscience de la mission de la police, conscience que c'est une mission difficile et une mission où l'on peut y perdre la vie.”
Sainte-Soline: en immersion dans les affrontements, qui auraient fait 47 gendarmes blessés
Femme de policier, la jeune femme confie avoir changé son mode de vie. “Je vis dans une banlieue parisienne et aujourd’hui, j’ai peur quand je rentre chez moi. J’ai peur qu’on me reconnaisse. C’est une situation extrêmement lourde à vivre et ce n’est pas une situation normale. On voit des situations qui s'inversent, aujourd'hui, une femme de flic nécessite d'avoir une protection policière, visiblement. Et ce n'est pas sain, ça montre bien que notre société va mal et qu'il faut que les choses changent” conclut Perrine Sallé.
En devenant policier, “vous devenez une cible”
“À partir du moment où vous êtes policier, vous n'êtes plus considéré comme humain”. Perrine Sallé est mariée à un gardien de la paix. Elle est également porte-parole de l’association FFOC (Femmes des forces de l’ordre en colère). Elle échange sur ses difficultés au quotidien. “Quand vous êtes policier, vous êtes considéré comme un simple matricule, un simple uniforme. Et en plus de ça, parce que vous exercez une profession particulière, avec des missions de répression, vous devenez une cible” déplore Perrine Sallé.
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“Il est mort sous les balles parce qu'un individu s'est octroyé le droit de vie ou de mort sur un fonctionnaire de police qui est là pour protéger les concitoyens. Ça aurait pu arriver à n'importe qui. Aujourd'hui, il y a une épouse et deux enfants qui sont endeuillés. Malheureusement on ne peut que compatir avec cette situation-là. Pacifier les choses est une nécessité absolue”.
“Notre société va mal, il faut que les choses changent”
Perrine Sallé cite l’association “Prox’Raid”, “qui va voir les jeunes de cité, qui partage avec eux des moments conviviaux, des moments de sport, mais aussi des débats parfois un peu plus houleux. Et on se rend compte qu'au final, la population, elle ne déteste pas sa police, bien au contraire. Elle l'aime vraiment beaucoup et elle a confiance en elle, voire même plus important encore, elle a conscience de la mission de la police, conscience que c'est une mission difficile et une mission où l'on peut y perdre la vie.”
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