Gérald Darmanin "s'étouffe" quand il entend "violences policières"

"Quand j'entends le mot 'violences policières', moi, personnellement, je m'étouffe." Voici les propos du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur les violences policières.

Quand il entend le terme « violences policières », Gérald Darmanin « s’étouffe »


Les mots choisis par le nouveau ministre de l'Intérieur ont fait polémique, car ils rappellent les dernières paroles de Cédric Chouviat lors de son interpellation par la police, le 3 janvier dernier.


« Quand j'entends le mot ''violences policières'', moi, personnellement, je m’étouffe. » : Les mots choisis par le nouveau ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin le 28 juillet devant la Commission des lois Assemblée nationale ont choqué.


Et pour cause : ils rappellent les dernières paroles de Cédric Chouviat lors de son interpellation par la police, le 3 janvier dernier. Pendant un contrôle routier, l’homme avait subi un plaquage ventral et une clé d’étranglement. Victime d’un malaise cardiaque, il était mort deux jours plus tard. 


« L'idée même de violences policières me paraît être totalement antinomique »


« La police exerce une violence, certes, mais une violence légitime. C'est vieux comme Max Weber. Après, elle doit le faire de manière proportionnelle, elle doit le faire d'une manière encadrée… Que quelques personnes le fassent en dehors des règles déontologiques, la sanction doit être immédiate », a poursuivi Gérald Darmanin.


Pour le ministre de l’Intérieur, « il est normal que les policiers et gendarmes soient armés, interviennent par la force pour que justement, la force reste à la loi de la République, et pas à la loi des bandes ou des communautés. Donc par principe, l'idée même de violences policières me paraît être totalement antinomique. »


 ### « Il y a des anomalies et des dérapages policiers »


Sur le fond, il s'inscrit dans la lignée du gouvernement précédent et de la majorité depuis plusieurs mois. Le 4 novembre 2019 déjà, Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, affirmait qu’elle « récusait » le terme de violences policières.


Le 10 janvier 2020, Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur, déclarait : « Il y a des anomalies et des dérapages policiers, j’en ai constaté quelques-uns. »


Deux jours plus tard, Édouard Philippe, alors Premier ministre, affirmait que « quand il y a un usage disproportionné de la force, quand on ne respecte pas les règles d'engagement, alors il doit y avoir enquête. »


« Des comportements qui ne sont pas acceptables »


Le 14 janvier, Emmanuel Macron embrayait : « Il y a, aujourd’hui, des affaires sur lesquelles je ne veux pas me prononcer. Elles sont devant la justice. Des comportements qui ne sont pas acceptables. »


Le lendemain, enfin, Gabriel Attal, alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, déclarait : « Moi, je ne parle pas du terme de "violences policières" parce que je ne veux pas laisser le sentiment… Il y a des dérives qui sont inacceptables. »


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