Il dénonce l'insalubrité de son immeuble à La Courneuve
"Quand on dort, on sent de l'eau qui coule sur nos têtes…" Fuites, moisissures, fissures… Cet immeuble de La Courneuve n'a que 10 ans. Les familles qui y vivent dénoncent un scandale d'insalubrité. Brut est allé sur place.
“C'est une chambre abandonnée parce qu'il peut plus dormir ici”
“Quand on dort, on sent de l'eau qui tombe sur nos têtes.” La famille d’Hicham vit à La Courneuve, dans un immeuble considéré comme insalubre. Le jeune homme y dénonce leurs conditions de vie, qui se sont largement dégradées au fur et à mesure de l’état de leur appartement. Il fait visiter à Brut. “On va passer à une pièce essentielle pour les familles, c'est la cuisine. C'est là où on fait à manger. Comme on peut voir, ça, c'est le mur. Au-dessus, vous avez les craquelures. Là, vu qu'il n'a pas beaucoup plu, il n'y a pas d'eau qui a coulé. De l'eau qui était sale, clairement, c'était de l'eau sale qui a coulé”, montre-t-il.
Leurs appartements sont des passoires thermiques
“On voit que le bâtiment, il n'est pas entretenu”
Cette situation dure depuis plus de deux ans et demi. Ils ne peuvent même plus habiter certaines pièces du fait de la dégradation. “Mon petit frère, il est asthmatique. ll a 21 ans, il est asthmatique chronique. Il ne peut plus dormir dans sa chambre. La chambre, elle est abandonnée. Parce qu'il ne peut plus dormir dans sa chambre, parce que, là-haut, dû aux infiltrations et à la condensation, on a l'humidité qui s'est installée”, ajoute Hicham. “On est censés avoir un F5, mais c'est une chambre abandonnée parce qu'il peut plus dormir ici.”
La Fondation Abbé Pierre accompagne Juanna pour l'aider à sortir de la précarité énergétique
“En fait, quand il pleut beaucoup, dans ces bâtiments-là, l'eau, elle s'infiltre dans les murs. Les murs craquellent, les murs se fissurent. (...) Et en fait, ça crée un environnement qui n'est pas viable.” À l’extérieur, le constat est le même : “Si vous regardez à l'extérieur, l'état du bâtiment. On voit que le bâtiment, il n'est pas entretenu. Pourtant, c'est un bâtiment qui a moins... qui a cette année dix ans. Ça veut dire que nous, on paye des loyers exorbitants de l'ordre de 900 à 1000 euros pour des choses qui ne sont même pas entretenues.”
Marchands de sommeil, ils profitent d'étudiants étrangers précaires
Des actions pour aider ces locataires
“Il faut savoir que juste en face, on avait une grande barre. C'est un peu l'ancienne grande cité des 4000, emblématique. On avait une grande barre et, en gros, cet immeuble était comme l’eldorado des nouvelles familles, même si les loyers étaient quand même, à mon sens en tout cas, excessivement élevés. Aujourd'hui, on a un loyer qui est payé par la famille : 921 euros”, explique Aly Diouara, président de l'amicale des locataires des 4000 Sud. Hachim ajoute : “921 euros pour un logement qui est littéralement fait… je vais dire de carton. Il y a un logement au rez-de-chaussée où tout fuit. Ils sont obligés de mettre des seaux d'eau, comme dans l'ancien temps, pour rattraper les fuites.”
Anne-Sophie retape un appartement insalubre
Latifa Farnault, est la directrice de l'agence de La Courneuve Seine-Saint-Denis habitat. Elle répond. “Nous avons eu plusieurs expertises dans le cadre de cette procédure de dommages-ouvrage. Le plan d'action: un premier volet relogement pour les locataires les plus impactés et qui est en cours actuellement. Le deuxième volet, c'est un volet indemnisation qui répond à la question de la perte de jouissance locative pour les locataires dont les logements sont impactés. Troisièmement, c'est important, nous continuons évidemment plus globalement, à travailler avec notre bureau d'études, effectivement, pour avancer sur la question de l'identification très précise des pathologies.”
Ils ont construit leur propre immeuble pour y vivre ensemble
“C'est une chambre abandonnée parce qu'il peut plus dormir ici”
“Quand on dort, on sent de l'eau qui tombe sur nos têtes.” La famille d’Hicham vit à La Courneuve, dans un immeuble considéré comme insalubre. Le jeune homme y dénonce leurs conditions de vie, qui se sont largement dégradées au fur et à mesure de l’état de leur appartement. Il fait visiter à Brut. “On va passer à une pièce essentielle pour les familles, c'est la cuisine. C'est là où on fait à manger. Comme on peut voir, ça, c'est le mur. Au-dessus, vous avez les craquelures. Là, vu qu'il n'a pas beaucoup plu, il n'y a pas d'eau qui a coulé. De l'eau qui était sale, clairement, c'était de l'eau sale qui a coulé”, montre-t-il.
Leurs appartements sont des passoires thermiques
“On voit que le bâtiment, il n'est pas entretenu”
Cette situation dure depuis plus de deux ans et demi. Ils ne peuvent même plus habiter certaines pièces du fait de la dégradation. “Mon petit frère, il est asthmatique. ll a 21 ans, il est asthmatique chronique. Il ne peut plus dormir dans sa chambre. La chambre, elle est abandonnée. Parce qu'il ne peut plus dormir dans sa chambre, parce que, là-haut, dû aux infiltrations et à la condensation, on a l'humidité qui s'est installée”, ajoute Hicham. “On est censés avoir un F5, mais c'est une chambre abandonnée parce qu'il peut plus dormir ici.”
La Fondation Abbé Pierre accompagne Juanna pour l'aider à sortir de la précarité énergétique
“En fait, quand il pleut beaucoup, dans ces bâtiments-là, l'eau, elle s'infiltre dans les murs. Les murs craquellent, les murs se fissurent. (...) Et en fait, ça crée un environnement qui n'est pas viable.” À l’extérieur, le constat est le même : “Si vous regardez à l'extérieur, l'état du bâtiment. On voit que le bâtiment, il n'est pas entretenu. Pourtant, c'est un bâtiment qui a moins... qui a cette année dix ans. Ça veut dire que nous, on paye des loyers exorbitants de l'ordre de 900 à 1000 euros pour des choses qui ne sont même pas entretenues.”
Marchands de sommeil, ils profitent d'étudiants étrangers précaires
Des actions pour aider ces locataires
“Il faut savoir que juste en face, on avait une grande barre. C'est un peu l'ancienne grande cité des 4000, emblématique. On avait une grande barre et, en gros, cet immeuble était comme l’eldorado des nouvelles familles, même si les loyers étaient quand même, à mon sens en tout cas, excessivement élevés. Aujourd'hui, on a un loyer qui est payé par la famille : 921 euros”, explique Aly Diouara, président de l'amicale des locataires des 4000 Sud. Hachim ajoute : “921 euros pour un logement qui est littéralement fait… je vais dire de carton. Il y a un logement au rez-de-chaussée où tout fuit. Ils sont obligés de mettre des seaux d'eau, comme dans l'ancien temps, pour rattraper les fuites.”
Anne-Sophie retape un appartement insalubre
Latifa Farnault, est la directrice de l'agence de La Courneuve Seine-Saint-Denis habitat. Elle répond. “Nous avons eu plusieurs expertises dans le cadre de cette procédure de dommages-ouvrage. Le plan d'action: un premier volet relogement pour les locataires les plus impactés et qui est en cours actuellement. Le deuxième volet, c'est un volet indemnisation qui répond à la question de la perte de jouissance locative pour les locataires dont les logements sont impactés. Troisièmement, c'est important, nous continuons évidemment plus globalement, à travailler avec notre bureau d'études, effectivement, pour avancer sur la question de l'identification très précise des pathologies.”
Ils ont construit leur propre immeuble pour y vivre ensemble