Sonia a monté son salon de coiffure itinérant dans un camping-car

Coiffeuse, Sonia a quitté Paris pour monter son propre salon itinérant dans un camping-car. 8 ans plus tard, elle ne regrette rien. Pendant ce temps-là à Fourquevaux en Haute-Garonne…

Le quotidien de Sonia, coiffeuse itinérante


Depuis huit ans, Sonia parcourt sept communes de Haute-Garonne avec son camping-car aménagé en salon de coiffure.


« Je n’ai pas trouvé mon compte dans les salons de coiffure. Donc j’ai fini par monter ma propre entreprise », affirme fièrement Sonia. Depuis huit ans, elle parcourt sept communes de Haute-Garonne avec son camping-car aménagé en salon de coiffure. Cette mère de deux enfants a en effet quitté les salons de coiffure de Paris pour se lancer à son compte et à bord de son véhicule. Le nom de son commerce : Itiner’hair.


« Les habitants se demandaient ce que je faisais là »


Au début, Sonia était vue comme une « extraterrestre » par les habitants des villages dans lesquels elle s’installe temporairement. Dans le village de Fourquevaux, à une vingtaine de kilomètres de Toulouse, les habitants se sont même montrés suspicieux. « Au début, ça ne se faisait pas du tout, le commerce itinérant. Ils se demandaient ce que je faisais là. Ils se demandaient ce que je pouvais bien faire dans mon camping-car », se souvient Sonia.


La coiffeuse ne se rend que dans les communes désertées par l’activité économique. « Le but, c’est d’apporter un commerce itinérant dans un milieu rural », résume-t-elle. Aujourd’hui, elle assure être plus heureuse que jamais. « Avant, j’aimais bien, mais voilà, je n’avais pas l’impression que c’était une vraie passion. Le fait de travailler dans ce contexte comme ça… c’est devenu une passion. »


« L’important, c’est que je puisse payer mes factures »


« Tout le monde connaît Sonia, assure Olivier Capelle, maire de Fourquevaux. D’ailleurs son planning ne désemplit pas. Elle vient sur la commune depuis plusieurs années maintenant, mais de plus en plus, tout le monde la connaît et vient se faire couper les cheveux ou se faire coiffer. »


Si le niveau de Sonia a beaucoup baissé depuis son départ de Paris, elle ne regrette rien. Car son but, ce n’est pas de faire de l’argent. « L’important, c’est que je puisse payer mes factures. J’ai mon autonomie financière, ça me convient. J’ai une liberté au niveau du temps, le fait de pouvoir commencer à 11h, de terminer à 18h, de travailler un mercredi sur deux, de ne pas travailler le samedi… À chaque fois que je passe devant un salon de coiffure le samedi, je dis : "T’as vu ? Les pauvres, ils travaillent le samedi." »


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Brut.